Parutions de la semaine – 18/08/2014

Chaque dimanche, je vais faire un point sur les sorties de la semaine qui m’intéressent, en m’aidant du Livres Hebdo si j’arrive à l’avoir à temps ou en allant sur les sites des éditeurs que je suis. La rentrée littéraire est là et bien là, avec plus d’une centaine de titres qui me font de l’œil ! À noter des rééditions des grands titres d’Agatha Christie avec les illustrations de Boll que je n’ai pas listées ci-dessous. J’ai hâte de découvrir le nouveau Sarah Larke, dont j’avais adoré Le Pays du nuage blanc !

Week-end en enfer, James Patterson, L’Archipel : Quelques minutes après être descendues de leur jet en provenance de Berne, Abbie Elliot et ses trois meilleures amies – Winnie, Serena et Bryah – prennent possession de la suite présidentielle d’un luxueux palace de Monte-Carlo.
Le temps d’un week-end, les quatre jeunes Américaines ont abandonné mari et enfants pour s’offrir du bon temps. Au programme : casino, restaurants, boîtes de nuit et champagne à gogo…
Après une soirée bien arrosée, les quatre jeunes femmes décident de suivre leurs compagnons d’un soir sur un yacht.
Quand elles se réveillent, le lendemain matin, elles sont arrêtées sans ménagement par un groupe d’intervention de la gendarmerie et emmenées de force dans un lieu tenu secret.
Là, on les accuse du meurtre de deux de leurs compagnons de la veille… Début d’un très long cauchemar. D’autant que l’une des deux victimes est un personnage politique de tout premier plan…

Le Chant des esprits, Sarah Larke, L’Archipel

Indécent, Colleen Hoover, J’ai Lu : Pour surmonter le brusque décès de son père, Layken, âgée de 18 ans, part s’installer avec sa mère et son frère dans le Michigan. Sa famille la considère comme un roc, mais en son for intérieur, elle est désespérée. Bientôt, une rencontre va tout changer : celle de Will, son voisin passionné de poésie, un être lumineux, patient et protecteur, qui partage beaucoup d’intérêts communs avec Lake, peut-être même trop…
Après un premier rendez-vous exceptionnel, le quotidien reprend ses droits et amène avec lui un obstacle infranchissable. Les circonstances auront-elles raison de leur attirance hors du commun ?

Le chardon et le tartan, Diana Gabaldon, J’ai Lu

Fièvre d’amour, Gansett Island 3, Marie Force, J’ai Lu

La survivance, Claudie Hunzinger, J’ai Lu : En faillite, un couple de libraires d’une soixantaine d’années se réfugie dans les Vosges, dans une maison en ruine nommée la Survivance. Ils ont avec eux des animaux et des livres.

Une alliance inattendue, Tina Gabrielle, J’ai Lu

Un imposteur à la cour, Le club des menteurs t. 2, Celeste Bradley, J’ai Lu : Le duc d’Etheridge, Dalton Montmorency, doit retrouver un caricaturiste anonyme et se fait passer pour lui afin de l’attirer à découvert. Mais Claire Simpson, veuve de bonne famille, l’accuse avec véhémence d’être un imposteur.

Comme une évidence, Les Sullivan t. 3, Bella Andre, J’ai Lu : Gabe Sullivan est pompier à San Francisco et rencontre, lors d’une intervention, Megan et sa fille. La jeune femme a perdu son mari 5 ans plus tôt dans un accident et refuse d’aimer un homme au métier dangereux.

La Croix de Morigan, Le cercle blanc t. 1, Nora Roberts, J’ai Lu : Irlande, 1128. Hoyt, un sorcier, doit éliminer son frère Cian qui a été transformé en vampire par Lilith. Chargé par la déesse Morrigan de combattre les démons qui répandent leur malédiction sur la Terre, Hoyt se retrouve propulsé en plein XXIe siècle.

Deux étrangers, Émilie Frèche, J’ai Lu : Après sept ans de silence, le père d’Elise lui téléphone pour lui demander de le rejoindre à Marrakech. Commence alors pour elle un voyage intérieur vers l’impossible pardon des blessures d’enfance.

Tant qu’il y aura des ducs, Les Demoiselles de Spindle Cove t.4, Tessa Dare, J’ai Lu : Griffin York, le duc de Halford, ne désire pas se marier, malgré l’insistance de sa mère. Il jette son dévolu sur une servante, Pauline Simms, et promet à sa mère de l’épouser si elle parvient à en faire la coqueluche de la bonne société londonienne en une semaine.

Apprenez-moi l’amour, Les Amantes t.1, Jess Michaels, J’ai Lu : Lysandra Keates dont le père est mort et la mère souffrante, se rend chez Vivien Manning, une célèbre courtisane, pour lui demander de lui trouver un protecteur. Elle lui propose le vicomte Andrews Callis, qui vit reclus à la campagne depuis la mort de sa femme et de son fils nouveau-né. Séduit, il accepte de prendre la jeune femme sous son aile pendant un mois.

Le Quatrième mur, Sorj Chalandon, Le Livre de poche : L’idée de Samuel était belle et folle : monter l’Antigone de Jean Anouilh à Beyrouth. Voler deux heures à la guerre, en prélevant dans chaque camp un fils ou une fille pour en faire des acteurs. Puis rassembler ces ennemis sur une scène de fortune, entre cour détruite et jardin saccagé. Samuel était grec. Juif, aussi. Mon frère en quelque sorte. Un jour, il m’a demandé de participer à cette trêve poétique. Il me l’a fait promettre, à moi, le petit théâtreux de patronage. Et je lui ai dit oui. Je suis allé à Beyrouth le 10 février 1982, main tendue à la paix. Avant que la guerre ne m’offre brutalement la sienne. S. C.

Broken, Karin Slaughter, Le Livre de poche : Le corps d’Allison Spooner, 21 ans, est découvert dans le lac de Grant, en Géorgie du Sud. Quelques heures plus tard, Tommy Braham, un attardé mental soupçonné de l’avoir assassinée, est arrêté et incarcéré. Il passe aux aveux avant de se suicider dans sa cellule. Sur les murs, son ultime message, comme un appel au secours : « Pas moi ». Tommy a été un des nombreux patients de Sara Linton, pédiatre et ancien médecin légiste du comté. Rongée par la culpabilité, Sara se lance dans une enquête désespérée avec l’aide de Will Trent, agent fédéral du Georgia Bureau of Investigation. Ensemble, ils vont être confrontés à des policiers corrompus et impitoyables… ainsi qu’à un redoutable tueur.

Le lecteur de Jules Verne, Almudena Grandes, Le Livre de poche : Printemps 1947. Nino, 9 ans, est le fils d’un garde civil et habite la maison-caserne de Fuensanta de Martos, un village de la Sierra andalouse, dans la province de Jaén. Il se lie d’amitié avec Pepe el Portugués, un mystérieux étranger qui vient de s’installer dans un moulin isolé, et qu’il aimerait prendre pour modèle. Tandis qu’ils passent les après-midi ensemble au bord de la rivière, Nino se fait la promesse de ne jamais devenir garde civil comme son père. Il commence alors à prendre des cours de dactylographie à la ferme des Rubio, des Rouges, femmes seules, veuves ou orphelines. C’est là, et à travers la lecture de romans d’aventures, piochés notamment dans l’œuvre de Jules Verne, que Nino va peu à peu comprendre la vérité qui l’entoure. Après Inés et la joie, la suite de l’histoire d’une guerre interminable.

Une pincée de terre et de mer, Dina Nayeri, Le Livre de poche : Saba a neuf ans quand éclate la révolution iranienne. Persuadée que sa mère et sa sœur ne sont pas mortes ce jour où elle les a perdues de vue à l’aéroport de Téhéran, elle leur invente un destin en Amérique. Elle imagine la vie dorée que sa jumelle Mahtab peut mener, et grandit au rythme de ses aventures. Aux tchadors noirs répondent les grandes études, au mariage forcé les amours tumultueuses, à la soumission la possibilité intégration. Saba se vit ici, où elle s’est coulée sans heurts ni révolte dans le quotidien de son village, et là-bas, où Mahtab l’attend, de l’autre côté du miroir.

L’homme qui aimait ma femme, Simonetta Greggio, Le Livre de poche : Paris, années 1960. Deux frères, Alexandre et Yann, aiment la même femme, Maria, rencontrée par hasard alors qu’ils sont tous les trois étudiants. Pendant plus de quarante ans, elle va être le pivot de leur vie et la spectatrice intime de ce triangle amoureux dans la capitale française, noyau politique, littéraire et artistique d’un pays en mutation. Alexandre, l’aîné, deviendra professeur de lettres, Yann, avocat, et Maria écrira des biographies. Bientôt, le mouvement pacifiste et hippie fera place aux paillettes du premier néolibéralisme puis aux différentes crises économiques, Truffaut tournera Jules et Jim, Lacan endoctrinera des cohortes de jeunes psychanalystes, Jankélévitch et Levinas croiseront Derrida, Deleuze, et même Lagarde et Michard. L’homme qui aimait ma femme est l’histoire belle mais terrible de ces quarante années d’amour – et de trahison.

Les faibles et les forts, Judith Perrignon, Le Livre de poche : Ils sont un point minuscule sur une route bordée de champs de coton. Mais les voix d’une immense fatalité américaine. Ils sont partis pique-niquer à la rivière comme presque chaque jour tant il fait chaud l’été, en Louisiane. Ils sont partis après une descente de la police qui a fouillé au corps Marcus, le fils aîné, et retourné la maison. Ils sont partis noués, serrés les uns contre les autres dans la voiture. Arrivés au bord de la Red River, les plus grands se sont jetés joyeusement à l’eau. Ils n’en sont pas ressortis vivants. Ce livre s’inspire d’un drame survenu en août 2010 à Shreveport, en Louisiane. Six adolescents sont morts noyés sous les yeux de leurs proches. Chacun voulait sauver l’autre. Aucun ne savait nager. Pourquoi les Noirs ne savent pas nager ? s’interrogeait-on à la radio le lendemain…

Une proposition, A. J. Molloy, Le Livre de poche : Jeune Américaine, Alexandra Beckamm, surnommée X, se rend à Naples pour y faire des recherches sur la Camorra, sujet de sa thèse d’histoire. Assoiffée d’aventures et désireuse de rompre avec la vie sage qu’elle a menée jusqu’ici, elle explore les rues italiennes ensoleillées. À la terrasse d’un café, elle fait la rencontre d’un homme fascinant, lord Marcus Roscarrick, aristocrate et milliardaire anglo-italien. Tombée sous son charme, elle n’a plus qu’une idée en tête : le revoir. Mais Marcus, membre d’un cercle très fermé, n’est pas tout à fait libre de faire ce qu’il veut ni d’aimer comme il veut… Commencera alors un jeu de séduction tel que X ne pourra résister, et qui les mènera tous deux dans une relation tourmentée et douloureuse. X est-elle allée trop loin ? Pourra-t-elle se dégager de l’emprise de son amant ? Une histoire d’amour où se mêlent danger, suspense et sensualité dans une Italie envoûtante et vertigineuse de plaisirs.

Immortelles, Laure Adler, Le Livre de poche : Florence, Suzanne, Judith. Elles forment une sarabande dans ma tête. Leur amitié m’a construite et m’a rendue différente. Avec elles, j’ai ressenti ce à quoi nous ne pensions jamais, ce que vivre signifiait. L. A.
Une nuit d’été, la narratrice se réveille, submergée par une vague de souvenirs qu’elle croyait enfouis dans l’oubli. Sous ses yeux défilent les vies des trois amies avec qui elle a grandi, trois femmes aux destins poignants, trois parties d’elle, qu’elle décide soudain de rassembler.

L’homme à la carrure d’ours : Franck Pavloff, Le Livre de poche : Dans une zone du Grand Nord ignorée des cartes géographiques, d’anciens ouvriers oubliés de tous se sont regroupés en communautés hostiles. Seuls Kolya, un sculpteur d’ivoire descendant des Lapons, et Lyouba, l’unique jeune femme née là-bas, savent écouter les saisons, franchir les frontières et déjouer la vigilance des gardiens invisibles pour s’aventurer hors des limites de ce lieu. Dans un style tour à tour âpre, rude et poétique, l’auteur de Matin brun et du Grand Exil dépeint les lieux désolés d’un monde industriel en ruine, la toute-puissance et la beauté de la nature arctique, la mémoire et les rêves qui ouvrent les hommes à la liberté.

Trois secrets, Randy Susan Meyers, Le Livre de poche : Il y a cinq ans, Tia est tombé follement amoureuse d’un homme déjà marié et père de deux enfants. Quand elle est tombée enceinte, il a disparu, et Tia a fait adopter l’enfant. Il y a cinq ans, Caroline, chercheur en médecine, a adopté à contrecœur un bébé pour faire plaisir à son mari. Elle a prié pour que ses doutes disparaissent. Il y a cinq ans, Juliette pensait que sa vie était idéale. Un mariage solide, deux beaux enfants, un métier passionnant… Puis elle a découvert que son mari la trompait. Il a promis de ne plus recommencer, et elle l’a cru. Jusqu’au jour où une lettre est envoyée… signant le début d’une spirale qui mêlera le destin des trois femmes.

L’invention de nos vies, Karine Tuil, Le Livre de poche : Sam Tahar, brillant avocat au barreau de New York, semble tout avoir : la célébrité, la fortune, un beau mariage… Mais sa réussite repose sur une imposture. Pour se fabriquer une autre identité en Amérique, il a emprunté les origines juives de son ami Samuel, écrivain raté qui s’enlise dans une banlieue française sous tension. Vingt ans plus tôt, la belle Nina était restée – par pitié –, aux côtés du plus faible. À mi-vie, ces trois comètes se rencontrent à nouveau, et c’est la déflagration… L’histoire d’un triangle amoureux qui percute avec violence la grande Histoire de notre début de siècle.

Constellation, Adrien Bosc, Stock : Le 27 octobre 1949, le nouvel avion d’Air France, le Constellation, lancé par l’extravagant M. Howard Hughes, accueille trente-sept passagers. Le 28 octobre, l’avion ne répond plus à la tour de contrôle. Il a disparu en descendant sur l’île Santa Maria, dans l’archipel des Açores. Aucun survivant. La question que pose Adrien Bosc dans cet ambitieux premier roman n’est pas tant comment, mais pourquoi ? Quel est l’enchaînement d’infimes causalités qui, mises bout à bout, ont précipité l’avion vers le mont Redondo ? Quel est le hasard objectif, notion chère aux surréalistes, qui rend « nécessaire » ce tombeau d’acier ? Et qui sont les passagers ? Si l’on connaît Marcel Cerdan, l’amant boxeur d’Édith Piaf, si l’on se souvient de cette musicienne prodige que fut Ginette Neveu, dont une partie du violon sera retrouvée des années après, l’auteur lie les destins entre eux. « Entendre les morts, écrire leur légende minuscule et offrir à quarante-huit hommes et femmes, comme autant de constellations, vie et récit. »

Le jour où tu m’as quittée, Vanessa Schneider, Stock : « Où es-tu mon amour, que fais-tu ? Ton absence me donne des vertiges, je n’arrive plus à marcher droit. Tout se brouille, tout s’enroule. J’aperçois la brume de tes cheveux mousseux, la courbe de ton nez, ta veste élimée dansant sur les trottoirs. Je donnerais tout pour que tu reviennes. »
Mais il ne revient pas et ne reviendra pas. Jeanne, divorcée, mère de deux petits enfants, est brutalement quittée par un beau jour d’été, et c’est comme le ravissement de tous ses espoirs, le début d’une longue descente, et surtout le retour de tous ses démons : une mère trop présente, un père absent, une identité fragile qui casse comme du verre. Ressusciter, se reconstruire, aimer à nouveau ?

Les mots qu’on ne me dit pas, Véronique Poulain, Stock : « “ Salut, bande d’enculés ! ”
C’est comme ça que je salue mes parents quand je rentre à la maison.
Mes copains me croient jamais quand je leur dis qu’ils sont sourds.
Je vais leur prouver que je dis vrai.
“ Salut, bande d’enculés ! ” Et ma mère vient m’embrasser tendrement. »
Sans tabou, avec un humour corrosif, elle raconte.
Son père, sourd-muet.
Sa mère, sourde-muette.
L’oncle Guy, sourd lui aussi, comme un pot.
Le quotidien.
Les sorties.
Les vacances.
Le sexe.
D’un écartèlement entre deux mondes, elle fait une richesse. De ce qui aurait pu être un drame, une comédie.
D’une famille différente, un livre pas comme les autres.

L’autoroute, Luc Lang, Stock : « C’est à l’instant précis où je me demandais s’il fallait encore attendre le dernier train d’Armentières ou chercher une chambre d’hôtel dans cette petite ville baignée d’une neige précoce, déjà grise et liquide, qu’elle m’aborda avec son compagnon. »
Elle c’est Thérèse, lui c’est Lucien, un couple que la vie n’aurait pu réunir sans le décès d’une tante et l’héritage de sa propriété à la sortie d’Orchies, tout près de l’autoroute, au bord des champs. Fred, le narrateur, est un saisonnier, il passe ses nuits d’automne dans les plaines du Nord, au volant d’une arracheuse à déterrer des hectares de betteraves, et dans sa tête résonnent des mélodies de jazz qui lui donnent la certitude qu’un jour il sera un grand saxophoniste. Et le voici capturé par ce couple, englué dans leur vie en douce et ses secrets nocturnes, prisonnier de leur palais en ruine d’où il faudrait s’enfuir s’il n’était pas déjà sous l’hypnose de leur tentaculaire humanité…

Tout ce que je sais de l’amour, Michela Marzano, Stock : Le titre de ce récit autobiographique, dans la lignée du précédent et magnifique livre de Michela Marzano, Légère comme un papillon, vient d’un vers d’Emily Dickinson :That Love is all there is, is all we know of Love.
Partant de sa propre vie autant que de ses lectures, l’auteur évoque la recherche du Prince Charmant – un objectif qui se révèle inaccessible –, le désir d’enfant, la maternité, l’absence d’amour qui fonde parfois nos bancales existences, l’acceptation des limites de cet amour. Tournant un regard compréhensif pour chacun mais souvent impitoyable envers elle-même, elle aboutit à un constat personnel, où se reflète toute expérience humaine : « On reste seule avec ses peurs. Seule avec une autre liste, elle aussi sans fin, pleine de questions sans réponses. Cette fois, c’est différent. Car même si je perds tout, je ne me perdrai pas moi-même. Ni cette envie de recommencer. Ni la certitude que personne ne peut plus me voler qui je suis, même si, ensuite, la nuit m’anéantit. »

Selon Vincent, Christian Garcin, Stock : Dans les années 1990, un homme qui se croit possédé quitte métier, maîtresse, femme et enfants pour s’exiler au bout du monde. En 1812, juste avant le passage de la Bérézina, un soldat napoléonien est fait prisonnier par les Russes et confie à des feuilles volantes le détail de ses deux terribles années de captivité. En 2013, deux amis, l’un franco-chinois, l’autre franco-argentin, partent en Patagonie à la recherche de l’oncle de l’un d’eux, disparu depuis vingt ans, et rencontrent le propriétaire de la Lune. En 1882, un médecin astronome participe à une expédition internationale vers la Terre de Feu pour observer les mouvements de la planète Vénus, et établit des contacts avec les Indiens Yahgans, dont le peuple fut exterminé quelques décennies plus tard. Ces histoires n’en forment qu’une, qui rebondit de chapitre en chapitre autour d’un drame inavoué, entre Marseille et Punta Arenas, la Russie et les paysages grandioses du sud de la Patagonie.

La décision, Britta Böhler, Stock : En 1933, Thomas Mann quitte Munich pour un voyage d’agrément en Suisse, avec sa femme Katia et les petits. Pendant ce temps, dans la patrie, le monde s’écroule. C’est le début de l’exil… Un exil d’abord résigné, jusqu’à ce jour de février 1936 où Thomas Mann se résout à condamner publiquement le régime nazi dans une lettre qu’il destine au Neue Zürcher Zeitung.
Lorsque le roman s’ouvre, Thomas Mann pénètre dans l’enceinte du journal pour remettre la lettre à son ami Korrodi, mais ce dernier est souffrant et la publication retardée de trois jours. Trois longs jours durant lesquels le doute va s’emparer de lui. Peut-on continuer à être un écrivain lorsqu’on a perdu la reconnaissance de sa patrie, de ses lecteurs ? En tant que père a-t-on le droit de mettre en péril la vie des siens ? Mais en tant qu’homme et citoyen, « lorsqu’on hait le mal de toute son âme, on devra dire adieu au pays natal »…

L’honneur de l’espion, Amy Raby, Bragelonne : Princesse impériale de Kjall et mage d’esprit, Rhianne a un destin tout tracé : épouser l’un des généraux de l’empereur et coloniser un royaume lointain.
Mais peu avant son départ, elle rencontre un esclave dans les jardins du palais, à l’air un peu trop fier. Et pour cause : il s’agit en réalité de Janto, le prince héritier mosari, qui s’est infiltré à la cour. En d’autres termes, le pire ennemi de la famille de Rhianne, qui n’a pas le droit de l’approcher… malgré l’alchimie sulfureuse qui naît peu à peu entre eux.
Rhianne se trouve désormais face à un choix : suivre le chemin du devoir, ou celui de son coeur – même si cela implique de trahir son propre peuple.

House of Cards, Michael Dobbs, Bragelonne

Le bonheur national brut, François Roux, Albin Michel : Le 10 mai 1981, la France bascule à gauche.
Pour Paul, Rodolphe, Benoît et Tanguy, dix-huit ans à peine, tous les espoirs sont permis.
Trente et un ans plus tard, que reste-t-il de leurs rêves, au moment où le visage de François Hollande s’affiche sur les écrans de télévision ?
Le bonheur national brut dresse, à travers le destin croisé de quatre amis d’enfance, la fresque sociale, politique et affective de la France de ces trois dernières décennies. Roman d’apprentissage, chronique générationnelle : François Roux réussit le pari de mêler l’intime à l’actualité d’une époque, dont il restitue le climat avec une sagacité et une justesse percutantes.

L’audience, Oriane Jeancourt Galignani, Albin Michel : Dans une petite ville du Texas, une jeune enseignante, mère de trois enfants, attend en silence le verdict de son procès.
Qu’a-t-elle fait pour être traînée en justice, et risquer cinq ans de prison ferme ?
Elle a entretenu des rapports sexuels avec quatre de ses élèves, tous majeurs. Un crime passible d’emprisonnement au Texas, depuis 2003.
Mais pourquoi l’accusée, Deborah Aunus, s’obstine-t-elle à se taire ? Pourquoi son mari, combattant en Afghanistan, se montre-t-il si compréhensif ? Pourquoi les déclarations de sa mère l’accablent-elles ?
Au fil d’un récit implacable, écrit d’une pointe sèche et précise, Oriane Jeancourt Galignani tient le journal de cet ahurissant procès où la vie privée d’une femme est livrée en pâture à la vindicte populaire, et sa liberté sexuelle pointée comme l’ennemie d’une société ultra puritaine. Construit à partir d’un fait divers qui a bouleversé l’Amérique, ce huis-clos haletant donne lieu à un roman aussi cru que dérangeant.

Madame, Jean-Marie Chevrier, Albin Michel : C’est une étrange éducation que Madame, veuve excentrique et solitaire, s’obstine à donner au fils de ses fermiers dans un lointain domaine menacé par la décadence. Que cherche-t-elle à travers lui ? Quel espoir, quel souvenir, quelle mystérieuse correspondance ?
Curieusement, le garçon accepte tout de cette originale. Avec elle, il habite un autre temps que celui de ses parents et du collège. Un temps hanté par l’ombre de Corentin, l’enfant perdu de Madame.
C’est dans ces eaux mêlées que nous entraîne l’écriture secrète, raffinée, et cruelle jusqu’à la fascination de Jean-Marie Chevrier.

Madame Diogène, Aurélien Delsaux, Albin Michel : Madame Diogène ne vit pas dans un tonneau mais dans un appartement transformé en terrier. Elle y a accumulé au fil du temps des tombereaux d’immondices dont les remugles ont alerté les voisins. Elle n’en a cure, elle règne sur son domaine, observe le monde de sa fenêtre, en guette l’effondrement et le chaos. Elle sait qu’autre chose se prépare.
Plongée vertigineuse dans la folie, analyse minutieuse de la solitude radicale, ce premier roman d’Aurélien Delsaux explore avec une force et une maîtrise étonnantes un territoire aussi hallucinant qu’insoupçonné.

Cataract City, Craig Davidson, Albin Michel« Je connais deux garçons qui suivent un sentier secret pour aller pêcher des perches dans le bassin du Niagara, leurs cannes à l’épaule comme des carabines. Je connais le flot sans fin des chutes qui rugit dans mes veines. Je connais des forêts infestées la nuit de loups gris. »
Avec la puissance et la sensibilité révélées par Un goût de rouille et d’os, adapté au cinéma par Jacques Audiard, Craig Davidson explore dans ce roman vertigineux le conflit intérieur de deux hommes liés par un secret d’enfance.
Duncan Diggs et Owen Stuckey ont grandi à Niagara Falls, surnommée par ses habitants Cataract City, petite ville ouvrière à la frontière du Canada et des États-Unis. Ils se sont promis de quitter ce lieu sans avenir où l’on n’a d’autre choix que de travailler à l’usine ou de vivoter de trafics et de paris.
Mais Owen et Duncan ne sont pas égaux devant le destin. Tandis que le premier, obligé de renoncer à une brillante carrière de basketteur, s’engage dans la police, le second collectionne les mauvaises fréquentations. Un temps inséparables, sont-ils prêts à sacrifier le lien qui les a unis, pour le meilleur et pour le pire ?

L’enfant des marges, Franck Pavloff, Albin Michel : Dans une Barcelone étourdie par la crise, vibrante de toute l’énergie d’une jeunesse qui refuse le monde tel qu’il est, un homme part à la recherche de son petit-fils adolescent. Lui-même a tout quitté : sa solitude, la paix et l’oubli qu’il croyait avoir trouvés au fin fond des Cévennes. Et voici que dans la capitale catalane bruyante et révoltée, où plane l’ombre des combattants de 36, c’est sa propre histoire qu’il rencontre et dont il peut enfin se libérer.
L’œuvre exigeante de Franck Pavloff, habitée par l’exil et la quête, révèle ici une dimension inédite. Un récit intime et singulier, qui parle d’errance et de renaissance, une émouvante ode à la vie.

La belle de l’étoile, Nadia Galy, Albin Michel : Après la mort de l’homme qu’elle aimait, une femme choisit de s’exiler à Saint-Pierre-et-Miquelon, île battue par les vents, espace sans frontière. Ce sera son refuge pour relire la correspondance de son amant, qu’elle se fait expédier de Paris, et y répondre, comme s’il était encore vivant.
Comment survivre à la perte ? Défier l’inéluctable ? Mêlant le rire et l’effroi, le style singulier de Nadia Galy, l’auteur d’Alger, lavoir galant et du Cimetière de Saint-Eugène, sublime la violence de cette expérience dans un récit plein de grâce et de poésie. Roman sur le deuil et l’amour, La belle de l’étoile raconte avant tout la renaissance d’une femme, magnifique personnage habité par la force et l’énergie salvatrice des mots.

La Dévoration, Nicolas d’Estienne D’Orves, Albin Michel

Une passion russe, Rosemary Rogers, HarlequinSaint-Pétersbourg, 1855.
Après la disparition de son père, Emma Linley-Kirov a renoncé à ses rêves de jeune fille pour se consacrer à l’éducation de sa jeune sœur Anya. Mais son existence tranquille vole en éclats lorsqu’Anya disparaît avec deux inconnus, laissant derrière elle un billet énigmatique. Seul indice, sa destination : Saint-Pétersbourg…
Redoutant le pire, Emma abandonne tout pour partir à la recherche de sa sœur. Sa quête désespérée la conduit jusque dans les bas-fonds de la ville, où elle fait la rencontre de Dimitri Tipova, le tsar des mendiants, un libertin au charme scandaleux. Bien que tout les sépare, Emma comprend vite que Dimitri poursuit le même but qu’elle : retrouver les hommes responsables de la disparition d’Anya. Alors peu importe les raisons obscures qui motivent Dimitri, peu importe la dangereuse attirance qu’elle ressent pour lui, Emma est prête à tout pour sauver sa sœur. Y compris à signer un pacte avec le diable…

La fille de l’ambassadeur, Pam Jenoff, Harlequin : Paris, 1919
La guerre à peine finie, Margot Rosenthal se voit contrainte de suivre son père à Paris où il doit négocier le traité de paix avec les vainqueurs. Pas facile pour une jeune Allemande de s’intégrer dans une ville où elle demeure aux yeux de tous une ennemie. Mais n’est-ce pas préférable à la vie qui l’attend à Berlin, au côté de son fiancé revenu du front et qui n’a plus rien de commun avec celui dont elle était tombée amoureuse ?
Heureusement, loin du monde contraint et policé des diplomates, il y a la liberté des bars de Montparnasse, où les rires et les discussions enflammées fusent dans la lueur tamisée des bougies, où le cliquetis des verres couvre joyeusement les notes feutrées du piano. Très vite, Margot rêve de se mêler à cette jeunesse libérée qui la fascine, de nouer parmi elle des liens à la fois dangereux et délicieusement grisants. Et d’abord avec George Richwalder, cet officier charismatique qui lui propose de l’engager comme traductrice. Auprès de cet homme, ce sont bientôt toutes ses certitudes qui s’écroulent, tandis que grandit le désir qu’elle éprouve pour lui.
Dans ces temps troublés, comment contenir cette passion intense et lumineuse qui la submerge, au point, peut-être, de l’amener à manquer aux promesses qu’elle a faites à un autre ?

Nom de code : Verity, Elizabeth Wein, Castelmore : Je dirai toute la vérité.
Je n’ai plus que deux semaines à vivre. Après, vous m’exécuterez. Car la mort est le sort que les nazis réservent à leurs ennemis, n’est-ce pas ? Et j’ai été prise en flagrant délit d’espionnage…
Je n’ai pas d’autre choix que de livrer tout ce que je sais. Je ferai tout, absolument tout pour éviter un nouvel interrogatoire du capitaine SS von Linden.
Tout a commencé le jour où j’ai rencontré mon amie Maddie. C’est elle, le pilote qui m’a conduite jusqu’ici. Folles que nous étions, nous avons tenté d’envahir la France à nous deux.
Nous formions alors une équipe du tonnerre.

Le roi disait que j’étais diable, Clara Dupont-Monod, Grasset : Depuis le XIIe siècle, Aliénor d’Aquitaine a sa légende. On l’a décrite libre, sorcière, conquérante : « le roi disait que j’étais diable », selon la formule de l’évêque de Tournai…
Clara Dupont-Monod reprend cette figure mythique et invente ses premières années comme reine de France, aux côtés de Louis VII.
Leurs voix alternent pour dessiner le portrait poignant d’une Aliénor ambitieuse, fragile, et le roman d’un amour impossible.
Des noces royales à la seconde croisade, du chant des troubadours au fracas des armes, émerge un Moyen Âge lumineux, qui prépare sa mue.

Oona & Salinger, Frédéric Beigbeder, Grasset : « Il arrive toujours un moment où les hommes semblent attendre la catastrophe qui réglera leurs problèmes. Ces périodes sont généralement nommées : avant-guerres. Elles sont assez mal choisies pour tomber amoureux.
En 1940, à New York, un écrivain débutant nommé Jerry Salinger, 21 ans, rencontre Oona O’Neill, 15 ans, la fille du plus grand dramaturge américain. Leur idylle ne commencera vraiment que l’été suivant… quelques mois avant Pearl Harbor. Début 1942, Salinger est appelé pour combattre en Europe et Oona part tenter sa chance à Hollywood.
Ils ne se marièrent jamais et n’eurent aucun enfant. »

La Verticale de la lune, Fabienne Juhel, Babel : Fabienne Juhel met en scène une étrange fillette, mythomane et cruelle, reine d’une vaste propriété bretonne, dont le monde imaginaire est soudain perturbé par l’arrivée de “L’Indien”, engagé pour s’occuper du parc. Un étonnant jeu de miroirs porté par un personnage inventif et audacieux.

Bye bye Elvis, Caroline de Mulder, Babel : Graceland, 16 août 1977, Elvis Presley disparaît et laisse derrière lui des millions d’adorateurs éperdus. Crépuscule du Roi du Rock. Jusqu’à la fin, la longue fréquentation du désastre ne lui avait pas fait perdre toute sa candeur.
Dix-sept ans plus tard, Yvonne entre au service de John White, un vieil Américain au physique fragile. Elle va passer vingt ans à ses côtés, tissant une relation de dépendance avec cet homme dont elle ne sait rien et qu’elle s’efforce de sauver d’une fin misérable. La vie de White et celle d’Elvis s’entrelacent, dessinant des créatures identiques dans leur difformité et leur isolement. Entre les deux, il est possible qu’un lien existe – à moins qu’ils ne se soient croisés que dans ce roman…
Portrait impitoyable et tendre en miroir d’une fiction,Bye Bye Elvis est un roman mélancolique et venimeux, rythmé par une métrique impeccable.

L’ardeur des pierres, Céline Curiol, Babel : À Kyoto, un homme marche dans la neige, à la recherche de pierres étranges, des kamo-ishi, qu’il enfouit dans une couverture au fond de son camion avant de regagner la ville. Cet homme est jardinier, il compose des jardins japonais, évolue entre modernité et culture ancestrale. Au-dessus de chez lui vit un homme avec qui il partage, sans le savoir, deux attirances très singulières.

Pour seul cortège, Laurent Gaudé, Babel : Alexandre le Grand va mourir. Qui lui succédera à la tête du royaume ? Qui perpétuera l’insatiable esprit de conquête qui l’a animé ? Qui saura apaiser son âme ? Pour incarner cette figure héroïque et l’accompagner vers son éternité, un roman aussi épique que mélancolique.

Le premier été, Anne Percin, Babel : Deux sœurs se retrouvent une fin d’été en Haute-Saône, afin de vider la maison de leurs grands-parents décédés. Depuis longtemps, la benjamine se tient loin de ce village, et chaque coin de rue ou visage croisé fait surgir en elle des souvenirs précis et douloureux… Une histoire d’innocence et de cruauté, belle et implacable comme les crève-cœurs de l’enfance.

Le silence ne sera qu’un souvenir, Laurence Vilaine, Babel : Rongé par le remords de n’avoir pas eu le courage de parler, Mikluš se décide à raconter les siens, ces Roms qui vivent depuis des décennies sur une rive slovaque du Danube. Le jour où Lubko, le gadjo à la belle tignasse blonde, est arrivé avec ses gouges et son violon, la communauté tsigane s’est égayée au rythme de sa musique et de la danse de ses marionnettes sculptées. Un bonheur intense mais fragile, pour des vies qui ont connu leur lot de souffrances.

Louis et la jeune fille, Cécile Ladjali, Babel : Louis est dans les tranchées de la guerre de 14. Lorette vit à Saint-Germain-des-Prés dans les années 1950. Tous deux écrivent des lettres, à ceux qu’ils aiment et à ceux qui leur manquent ; des lettres pour ne pas mourir. Et comme dans une composition à quatre mains, les vies parallèles de ces deux inconnus finissent par se croiser quelques secondes à l’intersection d’un point imaginaire.

Le violoniste, Mechtild Borrmann, Le Masque : Moscou, 1948. Alors que le violoniste virtuose Ilja Grenko quitte la salle de concert sous des tonnerres d’applaudissements, son stradivarius à la main, il est arrêté et conduit à la terrifiante Loubianka, le siège du KGB, sans comprendre ce qu’on lui reproche. Après des jours de privations, d’humiliations et d’interrogatoires, Ilja signe des aveux absurdes qui le condamnent à vingt ans de goulag, après qu’on lui a promis que sa femme Galina et leurs deux très jeunes enfants ne seront pas inquiétés. Mais sa famille est envoyée en exil au bout du monde, dans un enfer à ciel ouvert, le Kazakhstan. Le violon de Grenko d’une valeur inestimable disparaît à jamais. Deux générations et quelques meurtres plus tard, le petit-fils de Ilja, Sasha, se met en quête du stradivarius et apprend les heures les plus sombres de l’histoire de sa famille, broyée par le régime totalitaire et ses hommes de main, indifférents à toute dignité humaine.

Le printemps du loup, Andrea Molesini, Calmann-Lévy : Pietro a dix ans. Orphelin rêveur et débrouillard, il possède son univers et son langage à lui, à la fois cocasses et surréalistes. Ainsi quand il quitte précipitamment, au printemps 1945, le couvent de Saint-François-du-Désert, c’est pour fuir les « hommes d’A-H », autrement dit les Allemands. Avec lui, un petit groupe hétéroclite : Dario, son meilleur ami taiseux mais fort en maths, qui s’il a les oreilles décollées n’a pas pour autant tué Jésus ; deux vieilles dames juives, les soeurs Maurizia et Ada Jesi ; et puis Elvira, une jeune religieuse, aussi suspecte que belle, qui tient un journal et dont le récit alterne avec celui de Pietro.
Traqués par les nazis, ils reçoivent l’aide d’un pêcheur « qui vit comme une mouette » et d’un frère énergique « aux silences qu’on écoute ». Ils sont rejoints par un déserteur allemand, dont le secret affectera de manière tragique le destin collectif.
Sous des lunes immenses, au cœur de forêts noires et de fermes en ruines, leur folle équipée les conduira au-devant de partisans et fascistes désorientés, alors que la guerre touche à sa fin : si les hommes et les lieux sont chargés de défiance et de terreur, une lueur de bonté réussit, de temps en temps, à percer les ténèbres.
À travers ce texte d’une grande délicatesse, truffé de trouvailles poétiques et drôles, Andrea Molesini s’impose décidément comme l’un des plus grands écrivains italiens contemporains.

Aimer à en perdre la raison, Maryse Vaillant, MaraboutL’histoire vraie d’une incroyable passion, avec un jeune homme d’une sublime beauté, astre lumineux mais déjà errant quelque peu dans les jardins de la folie.
Le récit de cette passion qui dura plusieurs années, Maryse Vaillant, célèbre psychologue, alors âgée d’à peine plus de 20 ans, a décidé de le faire partager. Pour la première fois. Il ne s’agit pas seulement de rendre vivant un amour passé et de faire l’autopsie des sentiments perdus, il est question de dévoiler et de transmettre ce que la passion – faite d’amour et de mort – peut apporter à la vie. Il s’agit de comprendre nos âmes lorsqu’elles s’enflamment et savoir qu’on peut survivre à ces embrasements. Car les amours folles qui nous dévorent le coeur nous confrontent à nos démons. Si certains nous détruisent, d’autres nous enrichissent… infiniment.
Un livre d’une rare densité qui touche au cœur.

Kim Philby, L’Espion qui trahissait ses amis, Ben Macintyre, Ixelles éditions : Kim Philby est sans aucun doute l’espion le plus célèbre et le plus scandaleux du XXe siècle. Ce livre, basé sur des lettres personnelles, des journaux intimes, des interviews ainsi que sur des archives déclassées des services secrets britanniques, américains et soviétiques, retrace le parcours d’une vie qui fut… une perpétuelle trahison.
Issu d’une famille cossue de la gentry britannique, le jeune Kim Philby, fils de St John Philby, lui-même diplomate et espion, est sensible à l’aura d’intellectuels des années 1930 favorables au communisme. Remarqué à Cambridge en 1930 par un de ses professeurs communistes, il est aiguillé par ce dernier vers les services secrets soviétiques pour lesquels il accepte de travailler sous le nom de « Sonny ». Reporter de guerre en 1939, il intègre le contre-espionnage du MI6 en juin 1940 et devient alors un parfait agent double.
À cette époque, il fait la connaissance de son collègue Nicholas Elliott, un agent des services du renseignement britannique, qui deviendra son meilleur ami. Cet ami, il va le tromper 30 ans durant en transmettant toutes ses confidences à l’Est. Un des principaux tours de force de Philby consistera à créer et diriger une section britannique antisoviétique qui lui permettra de poursuivre ses activités d’espionnage à la solde de Moscou sans crainte d’être lui-même démasqué.

Prières pour celles qui furent volées, Jennifer Clement, Flammarion : Ladydi, 14 ans, vit dans les montagnes de Guerrero, au Mexique, où les barons de la drogue règnent sans partage. Il ne fait pas bon être une fille dans cette région où elles doivent se déguiser en garçon ou s’enlaidir pour éviter de tomber aux mains des cartels qui en font des esclaves sexuelles. Avec ses amies, elle rêve d’un avenir plein de promesses.

La route sombre, Ma Jian, Flammarion : Meili, une jeune paysanne chinoise, est mariée à Kongzi, lointain descendant de Confucius. Voulant à tout prix un fils pour assurer sa lignée, il met enceinte Meili alors qu’ils ont déjà une fille, défiant la politique de l’enfant unique. Pour éviter les agents de contrôle, ils doivent fuir et commencer une vie de cavale à travers la Chine.

Une vie à soi, Laurence Tardieu, Flammarion : La narratrice, Laurence, en pleine tourmente personnelle, visite par hasard la rétrospective consacrée à la photographe Diane Arbus du Jeu de Paume, et c’est un choc pour elle, d’abord esthétique puis existentiel : elle va revisiter sa vie intime et familiale à la lumière de la photographe. En partant à sa recherche, Laurence se reconnaît dans le miroir. Récit autobiographique.

Beautiful Beginning, Christina Lauren, Hugo : Dernier volet de la trilogie des trois romans courts (après Beautiful Bitch et Beautiful Sex Bomb), Beautiful Beginning prolonge l’aventure de Bennett Ryan et Chloé Mills, le couple moderne, sexy et passionné du sex-seller Beautiful Bastard, qui a enthousiasmé des millions de fans à travers le monde et vient clore la publication en France de la série des Beautiful.

L’irrésistible et magnétique trentenaire, Bennett déterminé à se marier, déclare — pour de bon — sa flamme, à la charmante et ambitieuse Chloé, son ex-collaboratrice au tempérament d’acier. Toujours comme chien et chat, Bennett et Chloé, poursuivent leur duel torride et amoureux avant de convoler en justes noces… pour l’éternité ! Le grand jour se fait attendre. Chloé, exaspérée par les arrangements de dernière minute, est sur le point de dire « je le veux » pour enfin pouvoir s’enfuir. Bennett craint tellement d’être distrait par le corps de sa promise, qu’il décide d’interdire le sexe avant la nuit de noce. Ce qui ne fait qu’empirer les choses. Les amants fougueux, toujours entre deux disputes cinglantes, réussiront-ils à se passer la bague au doigt ? Quoiqu’il en soit, si mariage il y a, vous êtes tous, cordialement invités !

Du sang sur la Tamise, Anne Perry, 1018 : Londres, 1856. En cette époque de progrès, l’Empire britannique est en pleine expansion et le canal de Suez est en voie d’achèvement. Beaucoup de gens ont tout à gagner – et à perdre – dans ce monde en plein changement. Suite à l’explosion d’un bateau de plaisance sur la Tamise, qui a causé la perte de nombreuses vies, un Égyptien est rapidement condamné à la pendaison. Mais William Monk, chef de la police fluviale, découvre que certaines preuves ont été contrefaites.
À mesure que Monk et sa femme Hester se plongent dans cette enquête, ils commencent à douter de la culpabilité du condamné. Et si la Justice elle-même a été corrompue, dénoncer le vrai coupable peut être dangereux…

La Saga des Reavley, Anne Perry, 1018Avant la tourmente : Juin 1914, Cambridge. Pour Joseph Reavley, professeur à St. John, cet été idyllique est anéanti par la mort de ses parents dans un accident de voiture. En lui annonçant l’horrible nouvelle, son frère Matthew, agent des services secrets britanniques, lui révèle que leur père lui apportait justement un mystérieux document… Les deux frères se mettent alors en quête de ce fameux dossier concernant un sinistre complot, et rejoignent leurs sœurs Hannah et Judith dans la demeure familiale. Le temps des armes : En 1915, la guerre s’embourbe dans les tranchées, plongeant des millions d’hommes dans un cauchemar quotidien. Depuis que leurs parents ont été assassinés, victimes d’un odieux complot politique, les membres de la famille Reavley ont chacun un rôle à jouer au cœur du conflit. Tandis qu’en Angleterre, Matthew, espion des services secrets, suit la piste semée de secrets d’Etat du commanditaire de la mort de ses parents, surnommé le Pacificateur, Joseph, son frère, aumônier dans les tranchées des Flandres et sa sœur, la rebelle Judith, volontaire sur le front, enquêtent sur l’assassinat d’un correspondant de guerre qui semblait lui aussi avoir beaucoup de choses à cacher… Les anges des ténèbres : En 1916, l’Europe tout entière s’est embourbée dans la Grande Guerre. Tandis que la famine menace l’Angleterre, la famille Reavley continue de subir dans sa chair les horreurs de la guerre : Joseph, aumônier sur le front des Flandres, est rapatrié dans son village natal de St Giles après avoir été grièvement blessé. Là, il retrouve son frère Matthew, membre des services de contre-espionnage et Hannah, sa sœur, qui prend en main sa convalescence. Tandis que Matthew enquête auprès d’une séduisante agent double irlandaise, Joseph découvre le quotidien d’un pays en guerre loin du front.

Chroniques de l’oiseau à ressort, Haruki Murakami, 1018 : Le jour où son chat disparaît, suivi de près par sa femme, la vie de Toru Okada bascule soudain dans un tourbillon d’aventures saugrenues. Deux soeurs un peu sorcières, une mère maquerelle et son fils muet, un ancien militaire fasciné par les puits et un homme politique aux pouvoirs occultes se présentent à sa porte, chacun porteur d’une nouvelle énigme.
Et pendant ce temps, l’oiseau à ressort remonte patiemment la pendule du monde…

Petit art de la fuite, Enrico Remmert, 1018 : « Laissez votre surf dehors, ici il n’y a pas de place pour des réalités aussi subjectives. »
Trois trentenaires turinois se retrouvent embarqués dans un voyage improbable du nord au sud de l’Italie : Vittorio, violoncelliste torturé et hypocondriaque ; Francesca, sa fiancée de toujours au bord de la rupture ; Manuela, leur amie loufoque, gogo-danseuse et monitrice d’auto-école à ses heures perdues (ou l’inverse)…
Rapidement, avec l’ex de cette dernière aux trousses, le voyage dans la poussive Baronne à doubles commandes devient une course-poursuite, une épopée déjantée et douce-amère où chacun se révèle.

Ici ça va, Thomas Vinau, 1018 : Un jeune couple s’installe dans une maison apparemment abandonnée. L’idée ? Se reconstruire en la rénovant. Tandis qu’elle chantonne et jardine, lui – à pas prudents – essaie de retrouver ses souvenirs dans ce lieu qu’il habita enfant. Ses parents y vécurent heureux, avant que la mort soudaine du père coupe le temps en deux. Dans ce paysage d’herbes folles et d’eau qui ruisselle, ce sont les gestes les plus simples, les événements les plus ordinaires qui vont réenchanter la vie : la canne à pêche, la petite voisine, les ragondins, la tarte aux fruits, l’harmonica. Petit à petit, il reprend des forces et se souvient tandis qu’elle lui fait le plus beau des cadeaux en ne lui demandant rien : « Elle n’a pas besoin d’être confortée sur ma virilité. Ma capacité à être un bonhomme. À construire. À la protéger. Elle n’aime pas ma perfection. Ça tombe bien. J’apprends à ne plus écouter la chanson lancinante de mes plaintes. J’apprends à rire plus fort. J’apprends à recommencer. »

La vie financière des poètes, Jess Walter, 1018 : Doux rêveur, Matt quitte son job de business reporter pour parier toutes ses économies sur un site Web d’analyses financières en vers (Poetfoliuo.com). Avec une économie mondiale en déroute, Matt se réveille un beau matin sans boulot, criblé de dettes et face à un compte à rebours plus que flippant : il n’a que huit jours pour sauver sa maison des créanciers.
Sans compter sa femme qu’il a surprise flirtant sur Internet avec un ex-petit ami.
Bref, un scénario catastrophe jusqu’à sa rencontre avec deux jeunes types, dans une supérette, qui lui proposent de partager un joint et une virée nocturne particulièrement effusive… C’est la révélation : avec ce climat de crise, suffisamment de gens respectables « comme lui » voudront trouver dans le cannabis une échappatoire.
Le projet weeds est lancé…

Le monde libre, David Bezmozgis, 1018 : Les ruelles de Rome, en cet été 1978, assistent à un étrange défilé : profitant du fait que Brejnev ait entrebâillé le Rideau de fer, les juifs d’URSS affluent massivement dans la Ville éternelle, point de passage obligé vers le monde libre. Parmi eux, la famille Krasnansky. Samuil, le grand-père converti au communisme le plus viscéral ; Karl, le fi ls aîné, prêt à en découdre avec les possibilités que lui off re l’Occident ; Alec, le benjamin, play-boy désinvolte, et sa nouvelle épouse, une goy qui, par amour, a quitté sa famille.
Pendant six mois, plongés dans les affres d’une administration kafkaïenne romaine, les Krasnansky tentent de survivre, suspendus à la promesse de cette nouvelle vie qui, peut-être, les attend de l’autre côté de l’Atlantique.

Mon ami Jésus, Lars Husum, 1018 : Que fait-on quand Jésus fait irruption chez soi, en pleine nuit, sans crier gare ? Nikolaj n’y réfléchit pas à deux fois : il l’assomme. Après la mort de sa mère, célèbre chanteuse adulée dans le pays tout entier, Nikolaj
entre dans une spirale de violence et d’autodestruction.
Pendant dix ans, sa soeur aînée tente désespérément de le protéger de lui-même et du monde extérieur. Mais Nikolaj se bagarre avec tout ce qui se trouve en travers de son chemin.
Jusqu’à ce qu’il rencontre un grand barbu en sandales. Cet homme-là le pousse à devenir meilleur.

Un adversaire sur mesure, Lynn Coady, 1018 : Rank est un colosse au passé tumultueux ; à quatorze ans il en paraît vingt. Son minuscule et colérique père, Gordon senior, modeste marchand de glaces, l’a dressé en véritable  » chien de garde  » et l’envoie s’occuper avec une perversion étonnante de tous les clients indésirables. Jusqu’au jour où le Punk qu’il a mis sur le carreau ne se relève pas… Et c’est la maison de redressement. Même s’il rejoint les bancs de l’université, grâce à ses talents pour le hockey, Rank marche sur un fil, bien conscient que son destin peut basculer d’un coup. D’un coup frappé trop fort… Vingt ans plus tard, Rank découvre qu’il est devenu le personnage principal du roman de son meilleur ami de fac, son seul confident, qui le dépeint sous les traits de  » The Dangerous man « …Cette trahison le fait sortir de ses gonds. Rank traque l’ami infidèle au travers d’emails venimeux. Diatribe et prière, catharsis et confession, L’antagoniste fait naître sous nos propres yeux un personnage inoubliable et incompris, qui pour préserver sa propre vérité, s’écrit et se raconte avec force et pudeur. Un grand imprévisible, émouvant, drôle et provocant.

La face cachée de Margo, John Green, Gallimard

Will & Will, John Green, Gallimard : Will Grayson se méfie des sentiments. Les histoires de cœur portent la poisse, tout le temps. Alors quand son meilleur ami, l’exubérant, très corpulent et très, très homo Tiny Cooper, fait tout pour le fourrer dans les bras de Jane, il se dit que cette fille est jolie, marrante et sympa mais… pas du tout son type.
De l’autre côté de Chicago, un certain Will Grayson (rien à voir avec le premier!) se sent plus mort que vivant : il vient d’apprendre que celui qui le faisait fantasmer sur sa messagerie n’a jamais existé…

Qui es-tu, Alaska ? John Green, Gallimard

Karpathia, Mathias Menegoz, POL : Un château fort au bord d’un lac, entouré de montagnes et de grandes forêts…
C’est ce dont rêve le comte Alexander Korvanyi.
En 1833 ce capitaine hongrois quitte brutalement l’armée impériale pour épouser une jeune autrichienne, Cara von Amprecht. Aussitôt, il part de Vienne avec elle, pour aller vivre aux confins de l’Empire sur les terres de ses ancêtres.
Loin du folklore gothique, la Transylvanie de 1833 est une mosaïque complexe, peuplée de Magyars, de Saxons et de Valaques. D’un village à l’autre, on parle hongrois, allemand ou roumain ; on pratique différentes religions, on est soumis à des juridictions différentes. À l’époque où chaque communauté invente son identité nationale, le régime féodal est toujours en vigueur et des crimes anciens sont parés de vertus nouvelles. La région est une poudrière où fermentent les injustices, les vieilles haines, les trafics clandestins, les légendes malléables et les rêves nouveaux.
Dès leur arrivée, les époux Korvanyi sont confrontés à une série de crises allant bien au-delà des problèmes de gestion d’un vaste domaine longtemps abandonné à des intendants. Avec leurs ambitions et leur caractère, ils sont entraînés beaucoup plus loin qu’ils n’avaient imaginé.
En découvrant les beautés et les dangers des forêts de Transylvanie, Alexander et Cara se révèlent l’un à l’autre et atteignent ensemble les frontières incertaines de la puissance et du crime.

L’échiquier des dieux, L’ère des miracles t. 1, Richelle Mead, Milady : Combattante invincible à la beauté surnaturelle et entièrement dévouée à la République, Mae Koskinen a pourtant commis une grave erreur. Prête à tout pour racheter sa faute, elle accepte de servir de garde du corps à l’arrogant Justin March : enquêteur de génie exilé depuis des années et rappelé afin d’élucider une série de meurtres rituels. Alors que leur enquête progresse, ils comprennent que leurs découvertes les exposent à un terrible danger… et que leurs destins sont liés. Car dans l’ombre, de mystérieux ennemis se regroupent, prêts à reprendre le contrôle de ce monde dans lequel les humains ne sont que des pions sur un échiquier.

Opération Cendrillon, Contes de filles t.1, Hope Tarr, Milady : Le plan était presque parfait…
Rédactrice dans un célèbre magazine, Macie Graham est bien décidée à se venger de Ross Mannon, star de la radio, qui a critiqué son dernier article. Pour dénicher des dossiers compromettants, la jeune femme s’introduit incognito dans la vie de Ross en se faisant passer pour la gouvernante dont il a besoin pour éduquer sa fille délurée. L’animateur n’avait pas prévu de tomber sous le charme de son employée en talons aiguilles. Lorsque Macie découvre enfin le secret qui pourrait détruire sa réputation, elle ne sait plus si elle doit étouffer l’affaire au risque de perdre son travail ou la rendre publique, au risque de gâcher ce qui pourrait être un conte de fées…

Une affaire de mariage, Leigh Michaels, Milady : Les invités de ce mariage ont tous des comptes à régler avec l’amour !
Simon, duc de Somervale, marie sa soeur dans une semaine. Les convives arrivent quelques jours auparavant à Halstead où auront lieu les noces.
Le jeune homme parviendra-t-il à échapper aux avances insistantes des amies de Lady Daphne ? Kate, chargée de chaperonner les demoiselles d’honneur, dégottera-t-elle le bon parti qui lui épargnera un mariage avec son détestable cousin ? Quant à Penelope, finira-t-elle par s’attirer les faveurs du comte de Townsend qui ne l’a épousée que pour sa fortune ?
Au gré des festivités, les couples se font et se défont pour le pire et surtout pour le meilleur.

La novice, De main de maître t.1, Lorelei James, Milady : Un voyage érotique aussi délicieux qu’inattendu.
La carrière d’Amery a toujours primé sur sa vie amoureuse jusqu’au jour où, à l’occasion d’un cours de self défense, elle rencontre un homme qui la trouble au plus haut point. Dès le premier regard, Ronin Black, le maître du dojo, éprouve une vive attirance pour la jeune femme. À tel point qu’il décide de l’entraîner personnellement… en public, mais aussi en privé. Cet homme énigmatique repousse les limites d’Amery. Bientôt, elle ne peut plus se passer de lui et du plaisir qu’il lui procure. Pourtant il lui cache quelque chose, et elle s’en veut de lui avoir accordé une confiance aveugle.
L’attachement qu’elle éprouve pour Ronin se révèle bien plus littéral que ce qu’elle aurait pu imaginer.

Pas de mensonges entre nous, Stacey Lynn, Milady : Toute vérité est bonne à dire…
En plus d’être séduisant, Jack est à la tête d’une multinationale. Toutes les femmes rêvent d’en faire leur mari, mais ce célibataire endurci revoit rarement ses conquêtes après le troisième rendez-vous.
Voilà cinq ans qu’Emma est au service de Jack. Lorsqu’il l’a recrutée, elle était enceinte, et le père de son enfant l’avait abandonnée. Depuis cette trahison, Emma se méfie des hommes… mais Jack a de quoi la faire changer d’avis. Lorsqu’ils finissent par admettre l’attirance qu’ils éprouvent l’un pour l’autre, l’ancien compagnon d’Emma refait surface. Il veut passer du temps avec son fils, et rêve de recoller les morceaux avec son ex. Emma n’a que l’embarras du choix…

Ce que veulent les gentlemen, Caroline Linden, Milady : Ce que femme veut, Dieu le veut…
Marcus, duc d’Essex, a passé la majeure partie de sa vie à tirer son jumeau du pétrin. Mais cette fois, son frère a été trop loin : il a imité sa signature sur un certificat de mariage, confiant à ses bons soins une femme au caractère bien trempé qu’il n’a aucunement l’intention d’épouser. Quand Hannah découvre la supercherie, elle accepte de se faire passer pour l’épouse de Marcus, mais sa fureur est sans bornes… tout comme le désir inavouable qu’elle éprouve, malgré elle, pour son nouveau mari.

Deux mois sans elle, Monica Murphy, Milady : Perdu. Ma vie se résume à ce mot désespérant. J’ai perdu deux mois de ma vie à noyer mon chagrin. J’ai perdu ma petite amie, Fable, la seule fille qui ait jamais compté à mes yeux. J’avais peur de la blesser en restant avec elle.
Hanté par des souvenirs qui l’empêchent de poursuivre sa relation avec Fable, Drew disparaît sans donner signe de vie.
Deux mois après cette séparation, il n’arrive toujours pas à tourner la page. De son côté, Fable a trouvé un poste de serveuse dans le club branché où Drew se réunit avec ses coéquipiers les soirs de victoire. Quand il se retrouve nez à nez avec Fable, le jeune homme comprend qu’il n’a jamais cessé de l’aimer. S’il tient vraiment à elle, il devra se battre pour l’en convaincre.

Damnés, Chuck Palahniuk, Sonatine : Madison, 13 ans, est la fille d’une star du cinéma et d’un producteur milliardaire. Élevée dans la religion du fun et de la culture pop, elle passe un Noël ennuyeux seule dans son pensionnat en Suisse, tandis que ses parents se consacrent à leurs projets professionnels et à l’adoption d’orphelins du tiers-monde. Mais un événement inattendu va venir illuminer ses vacances : sa mort subite. Débarquée en enfer, elle y fait la connaissance d’une bande de jeunes marginaux, une jolie fille, un sportif, un geek et un rocker, soit la version Six Feet Under de Breakfast Club. Alors qu’elle se lance dans l’exploration de ce nouvel environnement, qui lui réserve de multiples surprises, Madison se remémore sa courte existence pour essayer de comprendre ce qui a bien pu la mener à la damnation. Pour découvrir, aussi, les raisons de sa mort.
En enfer, vous ne pouvez pas faire un pas sans bousculer quelqu’un de célèbre : Marilyn Monroe, James Dean, Susan Sontag. River Phoenix, Kurt Cobain. John Lennon, Jimi Hendrix, Jim Morrison, Janis Joplin. Un Woodstock permanent. Mais si l’enfer est pavé de bonnes intentions, la prose de Chuck Palahniuk ne l’est pas. Et le royaume de Satan qu’il décrit, frappé de tous les vices imaginables et de quelques-uns imaginés pour l’occasion, comme celui consistant à torturer les damnés en leur projetant en boucle Le Patient anglais, n’est rien comparé à son portrait ultradécapant du show-biz et des hautes sphères de notre société.

Price, Steve Tesich, Monsieur Toussaint Louverture : Publié en 1982 aux États-Unis, fruit d’une dizaine d’années de travail, Price est l’autre grand roman que l’auteur de Karoo, Steve Tesich, portait en lui « depuis toujours ».
Daniel Price, dix-huit ans, a les traits de son père, la belle stature de sa mère, et une âme qui ne sait plus à quel saint se vouer. Tout commence par un combat perdu d’avance, occasion ratée de se tirer d’East Chicago, ville industrielle et prolétaire, où l’avenir se résume à passer sa vie à l’usine.
Flanqué d’amis à peu près aussi paumés que lui – Larry, le teigneux, et Billy, la bonne pâte –, Daniel va, au cours de son dernier été d’adolescent, tandis que son père agonise, être emporté par la force dévastatrice d’un premier amour, quand chaque mot et chaque geste prennent des proportions démesurées.
Histoire orageuse, parcourue d’égarements, de trahisons et de colère, Price raconte l’odyssée intime d’un garçon projeté brutalement dans la vie adulte, où vérité et mensonge, raison et folie finissent par se confondre.
Premier roman maîtrisé et fondateur, Price, par ses tensions et ses renoncements, vibre d’une incroyable puissance dramatique et décrit avec honnêteté la lutte intérieure d’un jeune homme pour assumer sa liberté par-delà le désespoir.

Le cercle des femmes, Sophie Brocas, JulliardLe temps des funérailles d’une arrière-grand-mère, quatre générations de femmes se trouvent confrontées à la découverte d’un douloureux secret de famille.
Lia vient d’avoir vingt ans. À la mort de son arrière-grand-mère, elle se retrouve dans sa maison de famille, dans les Landes, avec sa mère, sa grand-mère et la meilleure amie de la défunte. Durant ces quelques jours de funérailles, de deuil et d’intimité partagée, vient le moment d’échanger ses souvenirs, mais aussi de mettre de l’ordre dans les affaires de l’aïeule. Lia découvre à cette occasion des carnets de notes et des lettres soigneusement consignés dans une boîte à chaussures. À sa grande surprise, ces écrits relatent une version bien différente de la disparition du mari de son arrière-grand-mère que celle racontée depuis toujours dans le cercle familial. Poignantes, ces lettres révèlent surtout un destin brisé par la honte et le chagrin.
Lia doit-elle garder pour elle un secret jalousement protégé pendant soixante ans par son arrière-grand-mère ? Ces révélations ne risquent-elles pas de déclencher un cataclysme parmi ces quatre générations de femmes ? Et que faire de l’image si lisse, et en vérité si faussée, qu’elle avait de cette très vieille dame ? Comment lui pardonner son mensonge ? Les conséquences de cette falsification de l’histoire familiale s’éclairent peu à peu dans l’esprit de la jeune fille et bousculent son propre rapport à la famille, aux hommes, à l’amour. Car c’est toute une lignée de femmes qui semble en avoir été victime, en porter les stigmates.
Roman initiatique, Le Cercle des femmes démontre qu’un secret de famille marque – radicalement parfois – toute une descendance. Telle cette tribu très attachante qui a laissé peu de place à l’élément masculin dans le huis clos familial, sans jamais en saisir la raison. Lia saura-t-elle transformer ce sentiment de trahison en pardon ? Sa colère en bienveillance ? Saura-t-elle rompre la fatalité du « cercle des femmes » pour s’ouvrir aux hommes et à l’amour ? Servi par une écriture originale, pleine de fraîcheur, Le Cercle des femmes est porté par une petite musique qui nous entraîne d’une page à l’autre dans une galerie de personnages féminins aussi touchants que fantasques.

Big Brother, Lionel Shriver, Belfond : Après, entre autres, Il faut qu’on parle de Kevin, la nouvelle bombe de Lionel Shriver. Toute sa verve sarcastique, sa profondeur d’analyse, son esprit de provocation dans un roman choc partiellement autobiographique sur un sujet brûlant d’actualité : notre rapport névrotique à la nourriture, et son corollaire, l’obésité alarmante dans nos sociétés occidentales.
Femme d’affaires en pleine réussite, mariée à Fletcher, un artiste ébéniste, belle-mère de deux ados, Pandora n’a pas vu son frère Edison depuis quatre ans quand elle accepte de l’héberger.
À son arrivée à l’aéroport, c’est le choc : Pandora avait quitté un jeune prodige du jazz, séduisant et hâbleur, elle découvre un homme obèse, contraint de se déplacer en fauteuil, négligé, capricieux et compulsif. Que s’est-il passé ? Comment Edison a-t-il pu se laisser aller à ce point ? Pandora a-t-elle une part de responsabilité ?
Entre le très psychorigide Fletcher et le très jouisseur Edison, la tension ne tarde pas à monter et c’est Pandora qui va en faire les frais. Jusqu’à se retrouver face au pire des dilemmes : choisir entre son époux et son frère.
Qui aura sa préférence ? Pourra-t-elle sortir son frère de la spirale dans laquelle il s’est enfermé ? Edison le veut-il seulement ? Peut-on sauver malgré eux ceux qu’on aime ?

Nous sommes l’eau, Wally Lamb, BelfondAprès Le Chagrin et la Grâce, celui que la presse surnomme le « Dostoïevski des temps modernes » livre un nouveau chef-d’oeuvre. Des fifties aux années Obama, une fresque polyphonique poignante, âpre et vertigineuse qui, au travers du destin d’une famille, retrace un pan de l’histoire des États-Unis.
Toute sa vie, Annie Oh a été terrifiée. Terrifiée à l’idée de tomber amoureuse ; de se dévoiler à Orion, son ex-mari psychologue si désespérément prêt à l’épauler ; de ne pas être une bonne mère pour ses trois enfants ; de ne pas savoir soulager les colères de son fils, les angoisses de ses filles ; d’affronter le souvenir des drames qui ont dévasté son enfance.
Cette terreur, Annie a tenté de l’évacuer dans ses sculptures, ses tableaux chargés de rage.
Alors qu’elle s’apprête à se remarier avec Viveca, charismatique galeriste new-yorkaise qui l’a rendue célèbre, la peur la saisit de nouveau. Comment avouer à la femme qu’elle aime les raisons qui l’empêchent de célébrer leurs noces à Three Rivers, Connecticut ? Comment lui révéler ce qui s’est réellement passé dans cette ville, un soir de 1963 ?
Chaque jour qui sépare Annie et les siens du mariage les rapproche de vérités terribles, indicibles, qu’ils devront faire éclater pour tenter de renaître, enfin.

Terminus radieux, Antoine Volodine, Seuil : Des siècles après la fin de l’Homme Rouge, dans une Sibérie rendue inhabitable par les accidents nucléaires, des morts-vivants, des princesses et des corbeaux s’obstinent à poursuivre le rêve soviétique.

Un été en famille, Arnaud Delrue, Seuil : C’est l’été. La sœur de Philippe, le narrateur, meurt subitement. On l’enterre. Il y a la mère, et Marie, la petite sœur collégienne. Et l’oncle Paul, ami de Duval, le médecin qui leur prête sa belle propriété au bord du lac. La vie reprend ses droits. Philippe noue une relation avec une jeune collègue de travail, il passe du bon temps avec son meilleur ami, Basile. Tout semble paisible. Mais en fait, non. On ressent dès les premières pages un malaise. Quelle relation Philippe entretenait-il avec sa sœur ? De quelle maladie celle-ci était-elle atteinte ? Pourquoi le narrateur s’adresse-t-il à Marie dans ce qui ressemble à une longue confession, une dernière tentative pour renouer les fils du destin ? L’étrangeté des situations grandit au fil d’un récit entrecoupé de magnifiques descriptions des paysages français, dans une traversée du territoire vers le Sud et l’Espagne, en camionnette, comme une fuite sans espoir.

Nos disparus, Tim Gautreaux, Seuil : Sam Simoneaux, dont la famille a été massacrée quand il avait six mois, débarque en France le jour de l’Armistice. De la Première Guerre, il ne connaîtra que le déminage des champs de bataille de l’Argonne. À La Nouvelle-Orléans, devenu responsable d’étage aux grands magasins Krine, il ne peut empêcher l’enlèvement de la petite Lily Weller. Licencié, sommé par les parents Weller de retrouver leur enfant, il embarque comme troisième lieutenant ? maintenir l’ordre et à l’occasion jouer du piano ? sur l’Ambassador, bateau d’excursion à aubes qui sillonne le Mississippi. Le roman se déploie alors le long du fleuve, scandé par la musique de jazz ? orchestre noir, orchestre blanc et alcool à volonté. Au gré des escales et des bagarres, Sam met au jour un commerce d’enfants mené par quelques spécimens peu reluisants de la pègre des bayous.

Incident voyageurs, Dalibor Frioux, Seuil : L’enfer, tout passager d’un train de banlieue sait à quoi il pourrait ressembler : un wagon bondé, abandonné quelque part sur le réseau, après avoir vogué d’incident en incident. Coincés dans un tunnel du RER A, la ligne la plus chargée d’Europe, les deux mille voyageurs entassés n’ont tout d’abord pas voulu y croire. Ça ne durerait qu’une heure, qu’une matinée tout au plus. Mais c’est en vain que les batteries des portables se sont déchargées, que les larmes ont coulé et que les signaux d’alarme ont été tirés. Les semaines, les mois passent, les années peut-être.
Dans ce huis clos sous néons aveuglants, Anna, jolie mère célibataire, Vincent, cadre supérieur raffiné qui espérait s’envoler pour Buenos Aires, et Kevin, entreprenant chômeur en fin de droits, se demandent comme tous les autres s’ils sont les derniers des oubliés, les uniques survivants d’une catastrophe ou les participants d’un stage de réinsertion, et ce qu’ils ont fait pour mériter cela.
Qu’être, que faire dans cette foule définitive où l’espoir, l’ambition et le sexe renaissent sous des formes perverses et délirantes? Aux commandes de ce roman à trois voix, conte cruel de la surpopulation, de la promiscuité et de l’emploi que les hommes font les uns des autres, le lecteur savourera enfin tout le temps perdu dans les transports en commun.

L’appel des âmes perdues, Body Finder t.2, Kimberly Derting, PKJ : Lorsqu’elle retrouve le cadavre d’un jeune homme, Violet attire l’attention du FBI… et d’un stalker. S’engage pour la jeune fille une lutte sans merci pour garder ses capacités secrètes, alors même que Jay, son allié de toujours, se détourne d’elle pour passer de plus en plus de temps avec son nouvel ami, Mike. Mais qui est vraiment ce mystérieux arrivant? Lorsqu’elle commence à fouiller dans le passé tragique de la famille du jeune homme, Violet se heurte à une sombre révélation qui pourrait bien mettre en danger tous ceux qu’elle aime…

Beautiful dark, livre 2, Jocelyn Davies, PKJ : Lorsqu’elle s’éveille dans un endroit inconnu, Skye sent d’instinct que quelque chose de terrible vient de lui arriver. La mémoire lui revient lorsqu’elle entend la voix d’Asher, l’ange rebelle dont elle est tombée amoureuse… Désormais consciente de sa véritable nature, la jeune fille se découvre des pouvoirs bien plus puissants qu’elle n’aurait jamais pu imaginer. L’Ordre et le Rébellion la courtisent tous les deux, et l’appellent à jouer un rôle décisif dans la guerre qui s’annonce. Mais quel côté choisir ?

Instinct, t.1, Vincent Villeminot, PKJ : Tim ne garde qu’un seul souvenir, troublant, de l’accident de voiture qui a tué ses parents et son frère aîné. Quand il a repris conscience, il était un grizzli, une bête sauvage avide de sang. A-t-il rêvé? Est-il devenu fou? Ce n’est pas l’avis du professeur McIntyre, un étrange psychiatre qui l’emmène dans son institut de recherche, dans les Alpes. Il y rencontre d’autres initiés, tous sujets à des métamorphoses animales. Tim fait notamment la connaissance de Shariff et surtout de Flora, une jeune fille séduisante et insaisissable. Mais Tim reste en danger. Car pour le Professeur McIntyre, ça ne fait aucun doute : la métamorphose de Tim va se reproduire. Bientôt.

Chambre 507, J.C. Hutchins, Jordan Weisman, Super 8 : Construit en 1875 à New York dans les profondeurs d’une ancienne mine de grès, l’hôpital Brinkvale est peuplé de criminels impossibles à traiter ailleurs – trop dangereux pour l’asile, trop déséquilibrés pour la prison. C’est dans ce cadre extrême que Zachary Taylor, jeune thérapeute, doit analyser la personnalité de Martin Grace afin de déterminer si celui-ci est suffisamment sain d’esprit pour répondre pénalement des crimes dont on l’accuse. Soupçonné de douze homicides, Grace a annoncé à chaque fois aux victimes leur mort imminente. Et les meurtres ont cessé deux ans plus tôt lorsqu’il est devenu aveugle. Mais l’affaire est délicate : Grace, en effet, dispose d’un alibi solide pour chacun des meurtres.
Dans la chambre 507 de l’hôpital Brinkvale, l’interrogatoire prend progressivement l’allure d’un jeu aussi dangereux que passionnant. Martin Grace est-il un authentique génie du crime ou, comme il entend le faire croire, un esprit hanté en proie à des visions prémonitoires ? Surtout, pourquoi sait-il autant de choses sur la vie privée de Zachary ? Est-il vraiment ici par hasard ?
Lorsqu’après de multiples coups de théâtre la vérité éclatera enfin, elle sera bien plus surprenante que tout ce que le lecteur a pu imaginer.
Ce thriller cauchemardesque, à l’atmosphère oppressante et à l’intrigue machiavélique, touche à l’essence même du fantastique : quand la réalité se dérobe sous vos pieds, à quoi pouvez-vous vous raccrocher ?

La famille Middlestein, Jami Attenberg, Les Escales : Bienvenue chez les Middlestein, une famille au bord de la crise de nerfs depuis que Edie, la mère, risque d’y passer si elle ne prend pas au sérieux ses problèmes d’obésité. Cerise sur le gâteau, le père la quitte pour découvrir à soixante ans les affres du speed dating.
Une trahison impardonnable pour leur célibataire invétérée de fille, un rebondissement que voudrait bien oublier le fils en fumant son joint quotidien, si sa femme ne s’était pas mis en tête de sauver Edie à grand renfort de Pilates et de Weight Watchers, quand elle n’oblige pas leurs jumeaux à répéter leur chorégraphie hip-hop pour leur bar-mitsvah.
Une question taraude toutefois les Middlestein : et s’ils étaient tous un peu responsables du sort d’Edie ?
Best-seller du New York Times, dans la lignée de Jonathan Franzen, un livre universel sur le mariage, la filiation et l’obsession de notre société pour la nourriture, porté par un humour aussi cinglant que désopilant et une humanité débordante.

Le clan suspendu, Étienne Guéreau, Denoël : Un clan haut perché dans les bois. Un ennemi étrange. Seule une jeune fille osera désobéir afin d’échapper à son destin.
Ismène vit parmi les siens, dans un village accroché à dix mètres de hauteur. Tous pratiquent des rites immuables et répètent inlassablement Antigone, la tragédie qu’il leur faut connaître sur le bout des doigts.
Descendre leur est interdit, car en bas une créature sanguinaire massacre ceux qui s’aventurent sur son territoire…
Quand le jeune Hémon décide de contester l’ordre établi, tout bascule. Pour fuir cet univers oppressant et comprendre le sens profond de la tradition qui leur a été inculquée, Ismène va devoir percer le secret qui menace son clan.

L’histoire d’un amour, Catherine Locandro, Héloïse d’Ormesson : Au comptoir de l’Alfredo, en face du lycée où il enseigne la philo, Luca lit La Repubblica. Ce matin-là, un article le ramène en 1967 lorsque, figurant pour une émission de variétés de la RAI, il croisa la Chanteuse. S’ensuivit une liaison, aussi ardente que brève, avec cette diva tristement célèbre pour sa tentative de suicide après la mort tragique de son compagnon. Une passion qui fit de Luca un homme à part, à distance du monde. Les révélations de ce journaliste lui offrent la chance de reprendre son existence en main.
Au gré d’évocations romaines – les ruelles bruyantes du Trastevere, la boucherie-triperie de la Via della Scala –, Catherine Locandro nous livre un roman sur la perte amoureuse et le poids des secrets, tout en délicatesse et émotion.

Le Village, Dan Smith, Le Cherche-midiHiver 1930. Vyriv, un petit village isolé de l’ouest de l’Ukraine. Dans la steppe enneigée, Luka, vétéran de la guerre de Crimée, recueille un homme inconscient. Dans son traîneau, deux corps d’enfants atrocement mutilés. Lorsque Luka revient au village, les habitants s’affolent. Avec l’arrivée au pouvoir de Staline, la paranoïa règne. Dans cette petite communauté jusqu’ici préservée, tout le monde craint l’arrivée de l’Armée rouge et des activistes. La venue de cet étranger n’annonce-t-elle pas un péril plus grave encore ? Luka n’aurait-il pas fait entrer un monstre dans le village, un assassin d’enfants, l’incarnation du mal ? Quand une fillette du village disparaît, Luka promet solennellement de la retrouver. À travers les étendues gelées de cette région hostile déchirée par la guerre et la brutalité, où la survie est un souci de chaque instant, il se lance alors à la poursuite d’un prédateur particulièrement retors.
Un héros d’une humanité rare, un sens du réalisme et de l’authenticité quasi documentaire, une traque impitoyable dans des conditions extrêmes, avec Le Village, Dan Smith nous entraîne au cœur des ténèbres de l’âme humaine. Dressant un portrait aussi juste qu’effrayant des débuts du stalinisme, il atteint avec une force d’émotion et une tension permanentes une maîtrise romanesque qui fait de ce thriller inouï, déjà salué par une critique unanime, un classique immédiat.

Le Dernier Tango de Kees Van Dongen, François Bott, Le Cherche-midi : Entouré de jeunes et jolies infirmières, Van Dongen vit ses derniers jours à Monaco en mai 1968. Atteint, entre autres, de la maladie de Parkinson, il n’aura pas le loisir de les déshabiller, de les peindre et de les aimer. Alors il se souvient et reviennent sur ses lèvres ses conquêtes féminines, ses amis Picasso, Max Jacob, Arthur Cravan.
Cette confession imaginaire est un enchantement perpétuel. Une valse folle dont on voudrait ralentir le rythme pour ne pas arriver à la dernière page.
C’est aussi un hymne à la vie, à l’amour, aux femmes et à leur corps.

Le Testament de Descartes, Christian Carisey, Le Cherche-midi : Stockholm, 1650. Dans une chambre, un homme écrit. Il sait qu’il va bientôt mourir et qu’il lui reste peu de temps pour dire la vérité. Cet homme, c’est René Descartes, l’un des plus grands philosophes de l’époque. En exil chez la reine Christine de Suède, il subit l’hostilité des courtisans et la vindicte des Jésuites. Malgré la fatigue, il rédige l’histoire de sa vie. Il revient sur son éducation, ses travaux, ses livres, son engagement dans l’armée, ses errances, ses rencontres, ses amours et la perte de sa fille Francine. Ce « testament » est aussi traversé par les figures remarquables de cette première moitié du XVIIe siècle, comme Pascal, Galilée ou saint Vincent de Paul.
Descartes y apparaît comme le personnage du roman de la raison, un penseur libre dans une période de violence religieuse, un écrivain poursuivi pour ses idées, un philosophe qui se demande ce que peut la philosophie face à la disparition d’un enfant.

Enon, Paul Harding, Le Cherche-midi« La plupart des hommes de ma famille font de leurs épouses des veuves, et de leurs enfants des orphelins. Je suis l’exception. Ma fille unique, Kate, est morte renversée par une voiture alors qu’elle rentrait de la plage à bicyclette, un après-midi de septembre, il y a un an. Elle avait treize ans. Ma femme Susan et moi nous sommes séparés peu de temps après. »
Ainsi commence Enon, du nom de la bourgade de Nouvelle-Angleterre où Charlie Crosby, détruit par cette tragédie, va entamer une longue descente aux enfers qui le mènera aux confins de la folie. Dans un paysage de fin du monde, Charlie se débat avec les démons de la drogue et le peuple des fantômes qui ne cessent de l’assaillir : celui de sa fille, dont l’existence trop brève se reconstitue à travers le prisme de ses souvenirs chaotiques, mais aussi celui des autres morts d’Enon, endormis sous la terre du petit cimetière paroissial que hante Charlie, errant nuit et jour à la recherche de la délivrance.

Histoire d’Alice qui ne pensait jamais à rien, Francis Dannemark, Pocket : La vie d’Alice est un roman.
Un roman dont les chapitres, les uns après les autres, portent le nom de ses maris. Le jeune résistant, le confiseur italien, le jazzman, le journaliste américain, le médecin indien… Elle a follement aimé chacun de ces hommes et s’en est fait follement aimer. Huit fois veuve et neuf fois amoureuse ! Un don pour la vie, une terrible envie de mordre l’existence à pleines dents brûlent chez cette sémillante vieille dame à l’accent so british

Arrive un vagabond, Robert Goolrick, Pocket (édition limitée) : Brownsburg, Virginie, 1948.
Une petite ville paisible, aux maisons bien alignées. On y vit en bon voisinage, dans la crainte de Dieu et le respect des convenances. Le soir, sous les vérandas, on boit du thé glacé.
Quand arrive un vagabond…
Au volant d’un vieux pick-up déglingué, il s’appelle Charlie Beale et s’attire vite l’affection générale. Celle d’un enfant, d’abord, puis l’amour d’une femme mariée…
La passion vient d’entrer dans Brownsburg, emportant avec elle ce qui pouvait rester de pureté et d’innocence…

En ce lieu enchanté, Rene Denfeld, Fleuve éditionsLa dame n’a pas encore perdu le son de la liberté. Quand elle rit, on entend le vent dans les arbres et l’eau qui éclabousse le trottoir. On se souvient de la douce caresse de la pluie sur le visage et du rire qui éclate en plein air, de toutes ces choses que dans ce donjon, nous ne pouvons jamais ressentir.
Dans le couloir de la mort, enfoui dans les entrailles de la prison, le temps s’écoule lentement. Coupés du monde, privés de lumière, de chaleur, de contact humain, les condamnés attendent leur heure.
Le narrateur y croupit depuis longtemps. Il ne parle pas, n’a jamais parlé, mais il observe ce monde « enchanté » et toutes les âmes qui le peuplent : le prêtre déchu qui porte sa croix en s’occupant des prisonniers, le garçon aux cheveux blancs, seul, une proie facile. Et surtout la dame, qui arrive comme un rayon de soleil, investie d’une mission : sauver l’un d’entre eux. Fouiller les dossiers, retrouver un détail négligé, renverser un jugement. À travers elle naissent une bribe d’espoir, un souffle d’humanité. Mais celui à qui elle pourrait redonner la vie n’en veut pas. Il a choisi de mourir.
La rédemption peut-elle exister dans ce lieu ou règnent violence et haine ? L’amour, la beauté éclore au milieu des débris ?

De si jolies ruines, Jess Walter, Fleuve éditions : Porto Vergogna, ce ne sont que douze maisons branlantes nichées dans les plis des falaises, sur la côte des Cinque Terre, au nord de l’Italie. Un village hors du monde, accessible seulement par la mer, ou quelques familles s’accrochent à la fuite du temps. Jusqu’au jour de 1962 ou une actrice américaine y débarque en déroute. Dee Moray est persuadée qu’elle souffre d’un cancer, et que sa toute jeune carrière, qui devait commencer à Rome sur le tournage de Cléopâtre, avec Liz Taylor, est déjà sur le point de s’achever.
Ému par son destin, et ébloui par sa beauté, le jeune tenancier de l’unique hôtel du village en tombe aussitôt amoureux. Mais dans le sillage de la belle débarquent bientôt son insupportable producteur et l’illustre acteur Richard Burton, avec chacun leur raison de lui courir après. Entre appât du gain, amour et culpabilité, une toile de sentiments se tisse autour de la magnifique blonde… C’est le début d’une tempête d’émotions qui va balayer leurs existences et inextricablement lier leurs destins à tous.

La lumière des étoiles mortes, John Banville, Robert Laffont : « Ou tout cela va-t-il donc quand nous mourons, tout ce que nous avons été ?
Quand je songe à ceux que nous avons aimés et perdus, je m’identifie à un promeneur errant à la tombée de la nuit dans un parc peuplé de statues sans yeux. L’air autour de moi bruisse d’absences. Je pense aux yeux bruns et humides de Mme Gray et à leurs minuscules éclats dorés. Quand on faisait l’amour, ils viraient de l’ambre à la terre d’ombre puis à une nuance de bronze opaque. « Si on avait de la musique, disait-elle dans la maison Cotter, si on avait de la musique, on pourrait danser. » Elle-même chantait, tout le temps, et toujours faux, « La veuve joyeuse », « L’homme qui fait sauter la banque », « Les roses de Picardie », et un machin sur une alouette, alouette, dont elle ne connaissait pas les paroles et qu’elle ne pouvait que fredonner, complètement faux. Ces choses que nous partagions, celles-là et une myriade d’autres, une myriade, myriade, elles demeurent, mais que deviendront-elles lorsque je serai parti, moi qui suis leur dépositaire, le seul à même de préserver leur mémoire ? »
Qu’est-ce qui sépare la mémoire de l’imagination ? Cette question hante Alex alors qu’il se remémore son premier – peut-être son unique – amour, Mme Gray, la mère de son meilleur ami d’adolescence. Pourquoi ces souvenirs resurgissent-ils maintenant, à cinquante ans de distance, se télescopant avec ceux de la mort de sa fille, Cass, dix ans plus tôt ?
Un grand Banville, troublant et sensuel, sur la façon dont les jeux du temps malmènent le cœur humain.

Le bal des hommes, Gonzague Tosseri, Robert LaffontLa Brigade mondaine mène l’enquête dans les milieux invertis du Paris des années 1930. Un premier roman généreux et très maîtrisé.
« Des bars coloniaux de la rue de Lappe aux établissements de bains de la rue Saint-Lazare, des promenoirs du Gaumont, sur les Grands Boulevards, aux pissotières de la gare du Nord, des michetonneurs de la porte Saint-Martin aux masseurs de la Folie-Méricourt, tout ce que Paris comptait de vénalité mâle connaissait les ciseaux de ses grandes jambes et la manière singulière que Blèche avait de fondre sur ses proies pour les interroger, en les fixant avec intensité. Ses collègues de la Mondaine étaient réputés pour leur habitude de jouer aux idiots avec les tauliers, de finasser, d’insinuer qu’ils en savaient plus qu’ils paraissaient en dire, à croire qu’on leur avait enseigné que les menaces sont plus lourdes et les dégelées plus terrorisantes quand elles sont pratiquées par des flics à l’air bonasse. Blèche, lui, posait des questions brèves et tranchantes, qui sortaient à une vitesse stupéfiante de sa bouche sans que cela fît vaciller ses moustaches noires. »
Une nuit de 1934, un inconnu pénètre dans le zoo de Vincennes, abat et émascule deux fauves avant de prendre la fuite. Les autorités sont convaincues que les pénis tranchés vont alimenter un trafic d’aphrodisiaques destiné aux homosexuels parisiens. L’affaire est confiée à l’inspecteur Blèche. Cet homme glacé, doté d’une intelligence supérieure, est chargé à la Brigade mondaine de surveiller les « invertis ». Son enquête le conduira à exhumer de dangereux secrets dans le « gay Paris » des années 1930, monde extraordinaire à jamais disparu.

Canada, Richard Ford, Points Seuil

Berceuse, Chuck Palahniuk, Points Seuil : Enquêtant sur la mort subite du nourrisson, le journaliste Carl Streator découvre qu’une berceuse a le pouvoir de tuer. Une comptine mortelle : la lire ou simplement y penser en présence d’autrui le plonge dans un sommeil éternel. Sur des lèvres mal intentionnées, imaginez l’hécatombe ! Très vite, Carl est dépassé par ce secret redoutable, or il ne semble pas être le seul à en connaître l’existence…

Une enfance de Jésus, J. M. Coetzee, Points Seuil : Le jeune David et Simón, son protecteur, sont arrivés ? on ne sait d’où ? par bateau au camp de transit, où ils ont été reconditionnés afin de s’intégrer dans leur nouveau pays : nouveaux noms, nouvelles dates de naissance, mémoire lavée de tout souvenir, apprentissage rapide de l’espagnol, langue du pays. Puis ils ont traversé le désert et ont atterri au Centre d’accueil, où les services publics leur allouent un logement et aident Simón à trouver un emploi de docker. David ayant perdu en mer la lettre qui expliquait sa filiation, Simón se fait le serment de lui trouver une mère que son intuition seule désignera. Inés est l’élue. Elle accapare l’enfant, dont elle fait sa chose.

Le garçon incassable, Florence Seyvos, Points Seuil : Henri est frêle, fragile, « différent ». Et pourtant il émane de lui une force étrange. Lorsque sa sœur découvre la vie de Buster Keaton, génie du cinéma burlesque, elle ne peut s’empêcher de penser à lui. Buster est insensible à la douleur, Henri ne peut la dire. L’un effectue des cascades périlleuses, l’autre subit une rééducation éprouvante. Résistants, seuls, insoumis, ce sont deux garçons incassables.

Photos volées, Dominique Fabre, L’Olivier : « Je n’ai pas pensé tout de suite à lui proposer de boire un verre. Elle n’aurait sans doute pas le temps. Elle n’avait jamais eu de temps pour moi. Je ne lui en voulais plus, c’était même quelque chose de bizarre, au bout du compte, et que je n’ai jamais compris tout à fait. Comment admettre que les gens dont nous avons été si proches n’inspirent plus que de la bienveillance, avec le temps ? »
Jean, à 58 ans, vient de perdre son emploi. Il entreprend de mettre un peu d’ordre chez lui, l’occasion de plonger dans les photographies accumulées lorsqu’elles étaient sa passion et son métier. Ses amours et ses pertes, ses amis, ses déambulations urbaines, ses regrets, ses espoirs : c’est sa vie tout entière qui soudain se révèle à lui.
Mais ce dévoilement laisse intacte la part de mystère qui demeure en lui comme en chacun de nous. Roman de l’inachèvement, Photos volées nous rappelle que l’évocation du passé peut rendre le présent moins volatil.

Dans les yeux des autres, Geneviève Brisac, L’Olivier : Anna est idéaliste.
Molly, sa sœur, est réaliste.
L’une traque la vérité dans les mots, l’autre la réalité dans l’action. Mais toutes deux militent pour la victoire de la Révolution. Avec leurs compagnons, Marek et Boris, elles se prennent pour les trois mousquetaires de la liberté.
Vingt ans après : Anna est devenue écrivain, elle a connu le succès, puis le dénuement et l’oubli. Molly est médecin et affronte la misère du monde. Marek est mort en prison au Mexique, après l’échec de la lutte armée. Boris, lui, continue à se battre – en vain ?
C’est alors qu’Anna décide de relire ses carnets.
Une mère excentrique, des amants inconstants, le rêve d’une communauté utopique et l’éclat trompeur du milieu littéraire, une balade dans l’Italie « rouge » sont quelques-uns des thèmes et des personnages de ce roman incroyablement vivant, dont l’humour ne parvient pas toujours à dissiper la mélancolie.

Le Soleil, Jean-Hubert Gailliot, L’Olivier : Alexandre Varlop cherche Le Soleil, un manuscrit volé par des enfants, en 1961 à Mykonos. Depuis l’époque surréaliste, une légende circule auprès des initiés : ce serait, dit-on, un « absolu de la littérature ».
Où se trouve cet écrit ? Que contient-il ? Qui en est l’auteur ?
Déboussolé par ces questions, Varlop s’égare. Il se laisse détourner de son enquête par une jeune femme et revit sur l’île grecque des mythes très anciens. Il décide de se rendre à Palerme et se perd dans les bas-fonds de la ville, où il reçoit les confidences de deux frères, propriétaires d’un drôle de cabaret… Leurré par tous ceux qu’il rencontre, il a constamment l’impression qu’on se joue de lui. Ainsi se rapproche-t-il, pas à pas, mais par des voies imprévues, de ce qu’il cherchait vraiment.
Voyage fabuleux, sans équivalent dans la littérature française contemporaine, ce livre renoue avec la magie des grands romans d’aventures.

Et rien d’autre, James Salter, L’Olivier : La Seconde Guerre mondiale touche à sa fin. À bord d’un porte-avions au large du Japon, Philip Bowman rentre aux États-Unis. Il a deux obsessions, qui l’accompagneront tout au long de sa vie : la littérature et la quête de l’amour. Embauché par un éditeur, il découvre ce milieu très fermé, fait de maisons indépendantes, et encore dirigées par ceux qui les ont fondées. Bowman s’y sent comme un poisson dans l’eau, et sa réussite s’avère aussi rapide qu’indiscutable. Reste l’amour, ou plutôt cette sorte d’idéal qu’il poursuit, et qui ne cesse de se dérober à lui. L’échec d’un premier mariage, l’éblouissement de la passion physique et le goût amer de la trahison sont quelques-uns des moments de cette chasse au bonheur dont l’issue demeure incertaine.
Ce livre magnifique est comme le testament d’une génération d’écrivains, derniers témoins, sans le savoir, d’un monde promis à la disparition. Parce que l’art est le seul lieu où les contraires coexistent sans se détruire, il noue d’un même geste la soif de vivre de la jeunesse et la mélancolie de l’âge mûr, la frénésie érotique et le besoin d’apaisement, la recherche de la gloire et la conscience aigüe de son insignifiance.

Vera, Jean-Pierre Orban, Mercure de FranceAu retour de Rome, quand j’ai aperçu la silhouette d’Augusto dans l’immense hall de la gare Victoria où il était venu m’accueillir, j’ai eu honte. Le train nous avait ramenés. Je ne peux le dire qu’ainsi. Au sens propre. Ce n’était plus nous qui nous emportions. Qui nous lancions vers l’avant comme à l’aller, les cheveux au vent, penchés par la fenêtre, la poussière me battant le visage, venue, on aurait dit, du sol de l’Éden. Le train nous ramenait. Tels des corps que l’on détachait de la terre offerte. On nous reconduisait dans le pays où nous vivions. Mais c’était quoi la vie ? Et c’était où ?
Londres, 1930 : Vera vit à Little Italy avec ses parents, Ada et Augusto, immigrés italiens. Rapidement la jeune fille se laisse enrôler dans une organisation à la gloire de Mussolini. Elle croit naïvement que l’idéologie fasciste lui forgera une identité. Mais l’arrivée de la guerre chamboule ses espérances. Écartelée entre sa langue maternelle et celle du pays d’adoption, Vera se laissera emporter par d’autres dérives. Puis elle croira enfin venu le temps de construire le récit de sa vie et de l’Histoire. De trouver sa vérité, elle dont le prénom signifie «vraie», et de la transmettre…
Peuplé de personnages décrits à l’encre noire, ce roman bouleversant nous parle d’identité et de racines. Et de l’espoir, parfois déçu, de les dépasser.

Œuvres vives, Linda Lê, Christian Bourgois : Au cours d’un séjour au Havre, un jeune journaliste découvre un livre d’un mystérieux écrivain nommé Antoine Sorel. La lecture de ce roman le bouleverse, il s’interroge sur son auteur, dont il sait seulement qu’il a vécu toute sa vie dans cette ville portuaire. Le lendemain de sa découverte, il apprend la mort, à quarante-cinq ans, de l’écrivain. Pour payer sa dette de lecteur, et parce que, pense-t-il, la mort ne doit pas avoir le dernier mot en littérature, il décide de ressusciter Antoine Sorel à travers un livre d’hommage. En rencontrant ses proches, en faisant sienne la forme d’une ville, en enquêtant auprès des femmes que Sorel a aimées, il ne cherche peut-être pas seulement à assurer le salut de l’écrivain, mais aussi le sien.
Livre des solitudes et de la quête des origines, ce roman est d’abord celui de la ferveur et de son pouvoir de résurrection.

La vie amoureuse de Nathaniel P., Adelle Waldman, Christian Bourgois : La trentaine, l’écrivain new-yorkais Nathaniel Piven connaît enfin le succès qu’il recherchait. Son roman est sur le point d’être publié, de nombreux journaux le sollicitent pour collaborer et il est entouré par les femmes les plus désirables.
Mais est-il capable de s’engager réellement ? C’est la question qui se pose lorsqu’une de ses aventures prend un tour plus sérieux…
Immergée dans le Brooklyn des jeunes intellectuels, Adelle Waldman ausculte la psyché de ce citadin contemporain, imparfait, souvent exaspérant, mais qui lutte en permanence avec sa propre anxiété liée aux femmes.

2 thoughts on “Parutions de la semaine – 18/08/2014

  1. Aww tant de livres ! J’ai très envie de lire la série de Sarah Lark ! Et j’ai aussi noté les Anne Perry. Je note également La fille de l’ambassadeur. Arrive un vagabond est réédité ? Pour le coup, je préférais l’ancienne couverture 🙂
    Merci pour ces articles hebdomadaires très utiles !

    • Oui, les mois d’août et septembre sont extrêmement mauvais pour la wish-list !! J’ai vraiment beaucoup aimé le premier Sarah Larke, je pense que je ne vais pas trop tarder pour le second ! (Pour info le premier tome sort en poche, toujours chez l’Archipel, la semaine prochaine normalement). Arrive un vagabond est réédité (mais en édition limitée) pour le grand prix Elle il me semble.

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