Le premier titre lu en anglais de l’année est devenu un classique : il s’agit de Looking for Alaska, par John Green, l’auteur de Nos Étoiles contraires.
Dès les premières pages, un compte à rebours est lancé. Before introduit cette nuance, puis le décompte des jours s’égrainent, nous entraînant vers un événement qu’on ne connaît pas.
Miles, dit Pudge, est un nouvel élève de la Culver Creek Boarding School. Interne, il partage sa chambre avec le Colonel, et devient rapidement ami avec deux autres étudiants, Takumi et la belle et mystérieuse Alaska. Ensemble, ils font les quatre cents coups (ce qui revient à fumer et boire en cachette les trois quarts du temps !). Ce sont des gamins toujours en quête d’autre chose, qui s’ennuient facilement, qui cherchent leurs limites tout en se posant des questions existentielles sur la vie, la mort, l’amour, l’amitié, la confiance… de la même manière que dans Nos Étoiles contraires. J’ai trouvé le travail des personnages un peu moins abouti dans ce titre-ci, mais l’adolescence est un sujet que l’auteur maîtrise vraiment. On se reconnaît un peu dans chacun des héros, même si leur sensibilité exacerbée est de temps en temps poussée à l’extrême.
Je pense que c’est un titre qu’il faut avoir lu. Il m’a de temps en temps fait penser au Maître des illusions, de Donna Tartt, de manière moins poussée et moins adulte, si ce n’est moins violente, mais l’idée de la confrérie étudiante, en huis-clos ou presque, est l’un des éléments moteur. C’est un livre poignant.
Looking For Alaska, John Green, Harper Collins, 2006