Parutions de la semaine – 24/08/2015

Chaque dimanche, je vais faire un point sur les sorties de la semaine qui m’intéressent, en m’aidant du Livres Hebdo si j’arrive à l’avoir à temps ou en allant sur les sites des éditeurs que je suis.

D’après une histoire vraie, Delphine de Vigan, JC Lattès : « Tu sais parfois, je me demande s’il n’y a pas quelqu’un qui prend possession de toi. »

Le maître des apparences, Jane Gardam, JC Lattès : Filth fut pendant des années un avocat international de renom à Hong Kong. Mais il fut aussi un de ces enfants appelés « Orphelins du Raj » né dans l’empire britannique en Malaisie et rapatrié tout jeune en Angleterre pour être éduqué.
En déroulant sa vie ainsi que celle de sa femme Betty, Jane Gardam nous raconte la gloire de l’empire, la Seconde Guerre mondiale jusqu’au début du XXIe siècle. Mais elle réussit aussi à éclairer la complexité de son héros que l’on appelle alternativement Eddie, le juge, fevvers, Filth, le maître de l’Inner Temple et sir Edward Feathers.

Crans-Montana, Monica Sabolo, JC Lattès : Dans les années 60, à Crans-Montana, une station de ski suisse, des garçons observent, de loin, trois jeunes filles qui les fascinent : les trois C. Chris, Charlie et Claudia. Elles forment une entité parfaite, une sorte de constellation. Claudia, cheveux blonds, hanches menues, sourire enjôleur. Chris, boucles brunes, peau mate, ongles longs comme des griffes. Charlie, cheveux noirs, petits seins, longues jambes. Pour ces garçons elles sont un rêve impossible. Pendant les vacances d’été ou d’hiver, sur les pistes, à la piscine ou dans les night-clubs ils les regardent, sans jamais les aborder. Les années passent. Leur souvenir les poursuivra, comme un amour fantôme.
Les voix des garçons, puis des filles déroulent les destinées d’une jeunesse, dorée en apparence, mais qui porte les secrets, les fautes et l’indifférence des générations précédentes. Durant près de trente ans, tous tenteront de toucher du doigt quelque chose de plus grand, l’amour, la vérité, ou simplement le sentiment d’exister. Mais des espoirs romantiques de l’adolescence à l’opulence glacée des années fric, la vie glisse entre leurs doigts.

Lux tome 2, Onys, Jennifer Armentrout, J’ai Lu : Depuis sa rencontre avec Dee et Daemon Black, la vie de Katy a changé du tout au tout. Car si Dee est une amie adorable dotée d’un frère terriblement sexy, ils n’en sont pas moins une source d’ennuis quasi intarissable…
Entre la Défense qui cherche à tout prix à savoir de quoi Daemon est capable et la mystérieuse « trace » qui poursuit Katy, le lien qui l’unit au jeune homme sera mis à rude épreuve. Un péril plus grand que celui de la vérité ? Rien n’est moins sûr…

La fortune des Sullivan, Nora Roberts, J’ai Lu : En 1915, le paquebot Lusitania sombre. Une statuette d’argent est alors sauvée : il s’agit de l’une des Parques, les trois sœurs de la mythologie grecque qui décident de la destinée humaine en filant, mesurant et coupant le fil de la vie. Un siècle plus tard, la famille Sullivan se lance à la recherche des deux statuettes manquantes. De Prague à Helsinki, des États-Unis à l’Irlande, cette aventure les entraîne dans le tourbillon de l’histoire. Coups de théâtre et rebondissements jalonnent la chasse au trésor des Sullivan, qui s’attendent à tout, sauf à rencontrer l’amour…

Les chevaliers de l’ordre du Temple, La revanche des Templiers, Mary Reed McCall, J’ai Lu : Alissande n’a plus le choix. Si elle ne se trouve pas un nouveau mari, Hugues de Harwick n’hésitera pas à l’enlever pour la contraindre de l’épouser. Il est capable de tout pour s’approprier sa fortune. Pire, elle le soupçonne d’être responsable de la mort de son époux. Maintenant qu’elle est veuve et vulnérable, il lui faut un protecteur. Damien de Ashby, ancien Templier prisonnier en France, pourrait remplir ce rôle. Mais Alissande ne peut se résoudre à lui demander de l’aide. Elle a aimé follement cet homme cinq ans plus tôt, avant de le trahir. Il doit la haïr de toutes ses forces aujourd’hui !

Les amantes tome 3, Un amour de courtisane, Jess Michaels, J’ai Lu : Courtisane indépendante et libertine, Vivien Manning se joue des interdits pour s’aventurer toujours plus loin aux confins du plaisir. Et elle est chaque fois déçue. Aussi décide-t-elle de quitter Londres pour changer de vie. Auparavant, elle veut se venger du pervers comte de Dersingham et demande l’aide de Greystone, son ancien protecteur. Leur histoire inachevée lui a laissé le goût amer des regrets. Alors pourquoi ne pas redevenir amants durant quelques semaines ? Greystone est de toute façon incapable de résister à la passion qu’elle éveille en lui. Entre eux, l’alchimie a toujours été incroyable, les sentiments intenses, pourtant leur amour est impossible.

Les Justiciers tome 3, Une offre à double tranchant, Zoë Archer, J’ai Lu : Bronwyn Parrish a tout perdu à la mort de son mari. Elle envisage de trouver un emploi pour subsister lorsqu’elle reçoit la visite de l’énigmatique Marco, un agent de la Némésis. Cette organisation secrète qui lutte contre la corruption soupçonne de détournement de fonds Devere, l’homme qui a raflé les possessions de Bronwyn afin de rembourser les dettes de son défunt époux. Or la jeune femme est la seule à pouvoir identifier Devere qui s’est enfui en France. Il lui faut donc accompagner Marco. Tout d’abord réticente à s’en remettre à un total étranger, Bronwyn finit par se laisser entraîner dans l’aventure et, pour la première fois de sa vie, goûte à la saveur grisante de la liberté.

Les duchesses, Lady Harriet, Eloisa James, J’ai Lu : Jeune veuve de vingt-sept ans, lady Harriet, duchesse de Berrow, s’ennuie. Lorsqu’une amie effrontée annonce son intention d’aller « perdre son innocence » dans le temple de la débauche, à savoir Fonthill, la demeure du sulfureux lord Strange, Harriet décide de l’accompagner pour mettre du piment dans sa vie. Mais impossible de s’encanailler sous sa véritable identité. C’est donc déguisée en homme qu’elle arrive chez le séduisant Jem Strange. Mais les choses se corsent lorsque ce dernier, jugeant ce « M. Cole » bien trop efféminé, entreprend de faire son éducation virile… tout en luttant contre une inexplicable attirance qui le déstabilise au plus haut point !

Constellation, Adrien Bosc, Le Livre de poche : 27 octobre 1949. Le nouvel avion d’Air France, le Constellation, accueille trente-sept passagers. Le lendemain, il disparaît dans l’archipel des Açores. Aucun survivant. Parmi les passagers, des personnalités – Marcel Cerdan, l’amant boxeur d’Édith Piaf, Ginette Neveu, violoniste prodige –, des anonymes – une ouvrière, des bergers basques… A priori, des étrangers les uns pour les autres. Mais si l’on se place d’un certain point de vue, des enchaînements de causes infimes, des liens inattendus et des coïncidences troublantes surgissent, donnent à ce fait divers tragique des allures de destin.

Remy de Gourmont, Charles Dantzig, Le Livre de poche : Remy de Gourmont a été un des écrivains les plus importants de la fin du XIXe siècle et du début du XXe. Romancier, essayiste et poète, prodigieusement intelligent, délicieusement mordant et puissamment influent, il est l’auteur d’écrits aussi scandaleux que Le Joujou patriotisme, aussi ironiquement décadents que Sixtine, aussi passionnants que les Promenades philosophiques. De cet esprit rempli d’érudition et d’irrespect, qui a vécu pour la littérature et par elle, Charles Dantzig dresse un portrait qui, au-delà de l’homme, évoque le Paris littéraire du temps.

Une sainte, Émilie de Turckheim, Le Livre de poche : « Comme il est difficile de sauver un homme, pense-t-elle au sortir de son rêve. » L’homme à sauver, elle l’a trouvé. Ce sera Dimitri, le prisonnier, le criminel dévoré par les remords et la longue peine à purger. Chaque jour, l’héroïne lui rend visite dans un parloir étroit où, petit à petit, la vie retrouve son goût de sel et de joie. L’heure de la sortie sonne enfin. Bouffée d’espoir pour Dimitri. Coup de poignard pour l’héroïne. Plus d’amour à donner, plus de cœur à consoler. Le bonheur était dans le parloir. Dimitri doit coûte que coûte y retourner… Une sainte nous entraîne sur les chemins de la liberté et de la transgression en une sarabande fantastique, drôle et cruelle.

Les Perroquets de la place d’Arezzo, Éric-Emmanuel Schmitt, Le Livre de poche : Autour de la place d’Arezzo vit une des populations les plus huppées de Bruxelles. S’y croisent le fonctionnaire et l’étudiant, le bourgeois et l’artiste, la poule de luxe et la veuve résignée, ou encore la fleuriste et l’irrésistible jardinier municipal. Des couples, des solitaires, humbles ou orgueilleux, conquérants ou vaincus, tous gouvernés pas leurs passions, leurs fantasmes amoureux et sexuels. Jusqu’au jour où chacun reçoit une lettre, mystérieuse, identique : « Ce mot simplement pour te signaler que je t’aime. Signé : tu sais qui. » Un message qui peut entraîner autant de promesses et d’attentes que de déceptions et de catastrophes, en fonction de l’interprétation qu’on lui donne…

Le fils maudit, Françoise Bourdon, Le Livre de poche : Le Luberon, 1868. Lorenzo ne supporte plus les humiliations de son père, un charbonnier originaire du Piémont, et décide de partir à l’aventure sur les routes de France. Quand il revient au pays, plusieurs années après, sa mère est décédée et sa petite sœur a disparu. Plus vindicatif que jamais, son père le traite publiquement de bâtard le jour de son mariage et lui donne une malédiction… Une nouvelle errance commence pour le jeune homme qui s’estime déshonoré. Épris de justice et de liberté, c’est après bien des combats et des drames que Lorenzo reviendra dans la région de son enfance. À Roussillon, capitale de l’ocre, son destin croisera celui de Virginie, une institutrice émancipée. Et jamais l’espoir de découvrir le secret de ses origines ne le quittera. Un roman tissé de destinées tourmentées, de blessures inguérissables, d’espérances jamais brisées, qui nous transporte dans une Provence illuminée de soleil et de couleurs.

Oona & Salinger, Frédéric Beigbeder, Le Livre de poche : « En 1940, à New York, un écrivain débutant nommé Jerry Salinger, vingt et un ans, rencontre Oona O’Neill, quinze ans, la fille du plus grand dramaturge américain. Leur idylle ne commencera vraiment que l’été suivant… quelques mois avant Pearl Harbor. Début 1942, Salinger est appelé pour combattre en Europe et Oona part tenter sa chance à Hollywood. Ils ne se marièrent jamais et n’eurent aucun enfant. »

L’an prochain à Grenade, Gérard de Cortanze, Le Livre de poche : Grenade, 31 décembre 1066 : cinq mille Juifs sont massacrés en une nuit. Échappent à la tuerie la jeune Gâlâh et Halim, son ami. Mémoire vivante de son peuple, Gâlâh traverse les siècles. On la retrouve à Séville, à Tolède, à Lisbonne, à Oran, à Constantinople, à Venise, à Haarlem, à Treblinka, à Sarajevo, à New York, à Grenade encore, à Paris enfin, devant une école, un matin de septembre où un tueur l’attend. Grand roman d’amour entre une juive et un poète musulman, L’An prochain à Grenade est aussi un roman épique au souffle puissant, traversé par les guerres et les pogroms. Un roman politique, car la nuit noire de 1066 résonne d’échos étrangement actuels. Un conte philosophique enfin, sur la naissance du mal et la persistance de la haine.

Les cousins Belloc, Jean Anglade, Le Livre de poche : Leurs pères sont morts pour la France, leurs mères ont été victimes de la grippe espagnole qui fit des ravages en 1918. Vincent et Mauricet Belloc sont orphelins, cousins et inséparables. Après la guerre, ils sont hébergés en Auvergne, à Arlanc, l’un chez grand-mère Félistine, chapeletière, l’autre chez grand-mère Yolande, dentellière. Et c’est tout naturellement que, quelques années plus tard, ils entrent ensemble en apprentissage chez M. Fernand Ameil, charcutier à Riom, où on les considère comme les fils de la maison. Jusqu’au jour où la patronne, s’alarmant de leur manque de curiosité pour le sexe opposé, se met en tête de trouver la femme idéale, capable de briser leur innocent et néanmoins troublant duo…

Dans le silence du vent, Louise Erdrich, Le Livre de poche : Dans une réserve obijwé du Dakota du Nord, à la fin des années 1980, Geraldine est agressée, battue, violée. Traumatisée, elle s’enferme dans le silence. Pour Joe, son fils, 13 ans, la vie ne sera plus comme avant. Devant la lenteur de l’enquête, il décide, avec ses amis, de mener ses propres recherches. Qui a violé sa mère ? Où l’agression a-t-elle été commise ? Pourquoi son père, juge au tribunal tribal, ne peut-il poursuivre des non-amérindiens ? Une quête qui marquera pour Joe la fin de l’innocence. Récompensé par la plus prestigieuse distinction littéraire des États-Unis, le National Book Award, élu meilleur livre de 2012 par les libraires américains, le roman de Louise Erdrich explore avec une remarquable intelligence la notion de justice à travers la voix d’un adolescent indien.

D’autres gens, Martin Amis, Le Livre de poche : Voici une confession. Elle sera brève. Je ne voulais pas avoir à lui faire ça. J’aurais infiniment préféré une autre solution. Enfin, c’est comme ça. M. A.
Lorsqu’elle se réveille et s’assoit, elle est dans une chambre blanche, étendue sur un chariot blanc. Une chambre d’hôpital sans doute. Mais qui est-elle ? Pourquoi est-elle là ? Et pourquoi doit-elle partir ? La voici dehors dans une rue qu’elle ne connaît pas, dans une ville inconnue, parmi une foule d’hommes et de femmes dont elle ne se souvient pas, un monde étrange et nouveau. Elle marche, pieds nus. Elle court. Elle a perdu la mémoire. A ceux qu’elle rencontre, elle dit qu’elle s’appelle Marie… Marie Lagneau. Puis Marie renaît à la vie, réapprend, se retrouve, se reconstruit… avec d’autres gens. Entre roman d’initiation et polar, un livre de l’auteur de Money, money, l’un des plus grands et des plus controversés romanciers britanniques contemporains.

Money, money, Martin Amis, Le Livre de poche : Ce qui suit est une lettre pour expliquer mon suicide. Quand vous la poserez, John Self aura cessé d’exister. M. A.
En ce début des années 1980, Margaret Thatcher est Premier ministre du Royaume-Uni et Ronald Reagan président des États-Unis. Le cynisme et le fric sont au pouvoir. Le narrateur de Money, money se nomme John Self. Réalisateur de films publicitaires, John est obsédé par l’argent, la bouffe, le tabac, l’alcool, la drogue, le sexe, la pornographie… Il consomme tout : ce qui est illicite et néfaste comme ce qui ne l’est pas. Résultat, à 35 ans, il est obèse, ses dents sont pourries, son corps guère mieux. Il est également ignorant et égoïste. Mais si le personnage est ignoble, il a un atout dans son jeu : le sens de la dérision. Publié en 1984, Money money a consacré Martin Amis comme l’un des meilleurs écrivains britanniques de sa génération.

Un ciel rouge, le matin, Paul Lynch, Le Livre de poche : 1832. Coll Coyle, métayer, apprend qu’il va être expulsé avec sa famille de la terre qu’il exploite. Il décide d’aller s’expliquer avec le fils du puissant propriétaire terrien anglais, qui règne en maître. Mais la confrontation tourne au drame et Coll Coyle doit fuir. C’est le début d’une chasse à l’homme, qui va le mener de l’Irlande aux États-Unis où Coll participera à la construction du chemin de fer de Pennsylvannie. Pleine de rage et d’espoirs déçus, entre ombre et lumière, cette odyssée tragique parle d’oppression et de vengeance, et du lien viscéral qui unit les hommes à leur terre.

Les neuf cercles, R. J. Ellory, Le Livre de poche : 1974. Vétéran du Vietnam, John Gaines a accepté le poste de shérif de Whytesburg dans le Mississippi. Un jour, on découvre, enterré sur la berge de la rivière, le cadavre d’une adolescente, Nancy Denton, disparue vingt ans plus tôt. Le corps a été préservé par la boue, mais le cœur a été remplacé par un panier contenant la dépouille d’un serpent. Déjà traumatisé par la sale guerre du Vietnam, John est à nouveau confronté à l’horreur. Il va ainsi repartir au combat et devra faire face aux secrets et aux vérités cachées de cette petite ville tranquille. Vingt ans après le crime, c’est une nouvelle traversée des neuf cercles de l’enfer qui attend John.

Trois secrets, Randy Susan Meyers, Le Livre de poche : Il y a cinq ans, Tia est tombée follement amoureuse d’un homme marié et père de famille. Quand elle lui annoncé qu’elle était enceinte, il a disparu. Il y a cinq ans, Caroline, chercheuse en médecine, a adopté à contrecœur un bébé pour faire plaisir à son mari. Elle a prié pour que ses doutes disparaissent. Il y a cinq ans, Juliette pensait que sa vie était idéale : un mariage solide, deux beaux enfants, un métier passionnant. Puis elle a découvert que son mari la trompait. Il a promis de ne plus recommencer, elle l’a cru. Un jour, une lettre est envoyée… C’est le début d’une spirale qui va mêler le destin des trois femmes. Après le succès de L’Impossible Pardon, traduit dans plus de dix pays, un roman fort qui explore les dommages collatéraux de l’infidélité et la difficulté d’être mère.

Les nouveaux monstres, Simonetta Greggio, Le Livre de poche : À travers la relation entre don Saverio, jésuite, héritier de la lignée Valfonda, et Aria, journaliste d’investigation à laquelle il confie ses secrets, ce roman raconte la fin de la dolce vita, l’implosion de la Démocratie chrétienne et du Parti communiste italien, et la montée en puissance du berlusconisme sur fond de mafia, d’argent sale et d’affaires troubles au Vatican. Mais aussi la merveille de cette terre où l’on sait encore sourire, sa beauté, ses héros au quotidien.

Petites scènes capitales, Sylvie Germain, Le Livre de poche : « L’amour, ce mot ne finit pas de bégayer en elle, violent et incertain. Sa profondeur, sa vérité ne cessent de lui échapper, depuis l’enfance, depuis toujours, reculant chaque fois qu’elle croit l’approcher au plus près, au plus brûlant. »
Tout en évocations lumineuses, Petites scènes capitales s’attache au parcours de Lili, née dans l’après-guerre, qui ne sait comment affronter les béances d’une enfance sans mère et les mystères de la mort. Et si l’énigme de son existence ne cesse de s’approfondir, c’est en scènes aussi fugitives qu’essentielles qu’elle en recrée la trame, en instantanés où l’émotion capte l’essence des choses.

Là où la lumière se pose, Véronique Biefnot, Le Livre de poche : Malgré l’amour passionné de Simon, Naëlle ne peut profiter de son bonheur. Obsédée par le désir de retrouver sa sœur, dont elle a été séparée à l’âge de huit ans, elle se lance à sa recherche et aboutit dans une inquiétante communauté. Là, violemment rattrapée par les démons du passé, parviendra-t-elle à démêler les nœuds de leur tragique histoire, à conjurer le sort et à sauver celle sur qui la lumière se pose ?…

True Story, Michael Finkel, Fayard : En février 2002, Michael Finkel, grand reporter au New York Times, est brutalement licencié pour avoir falsifié un article. Par une de ces coïncidences inouïes que la vie réserve à ceux qui ont touché le fond, il apprend qu’un certain Christian Longo, l’un des dix criminels les plus recherchés des États-Unis, a tenté de se faire passer pour lui au terme d’une cavale infernale. Longo vient de massacrer sa famille après que ses mensonges à répétition ont été démasqués par son épouse. Flairant un scoop, Finkel le rencontre et une correspondance s’établit entre eux.
True Story est l’histoire vraie de ces deux menteurs. Michael Finkel raconte brillamment sur le mode du thriller une histoire fascinante, ambiguë et dérangeante qui associe la brutalité du fait divers meurtrier à une réflexion incisive sur la vérité, le mensonge et l’écriture.

Miroitements, Erwin Mortier, Fayard : Dans ce roman-miroir, Edgard Demont s’adresse à Matthew, son amant mais aussi l’époux de sa sœur Hélène, la narratrice de Sommeil des dieux. Ce long monologue d’Edgard est une sorte d’apologie de son existence, une recherche proustienne du temps perdu.
Edgard a survécu aux tranchées de 14-18, mais comme tous ceux qui sont passés par là, il ne s’en est jamais libéré. Le monde a radicalement changé, succombe à de nouvelles illusions et prépare de nouveaux cauchemars. Impuissant face à ces remous, Edgard cherche un soulagement dans la compagnie de ses cinq amants successifs, qui l’aident à vivre avec ses blessures, plus profondes que les cicatrices qu’il porte dans sa chair.
Ce portrait d’un homme qui veut fuir l’Histoire dans l’amour et le désir est porté par la langue éclatante et sensuelle d’Erwin Mortier : descriptions poétiques des lieux et des paysages, palette très physique, emplie de mélancolie et de désespoir.

Les promesses, Amanda Sthers, Grasset : La vie, en général, n’en finit pas de faire des promesses qu’elle prend plaisir, ensuite, à ne pas tenir – et telle est bien l’histoire d’Alexandre, le héros de ce roman.
On lui avait ainsi promis, dès sa naissance, le bonheur, l’amour, le soleil, l’Italie et toutes les nuances du plaisir, et il en eut sa part. Mais il s’avisa, à mesure, que chaque promesse accomplie portait également en elle une part de regret, une zone de mélancolie où le destin murmurait : « le bonheur, ce n’était donc que cela ? »
Dans ce roman qui se déploie entre Paris et l’Argentario, cette presqu’île bénie de Toscane, on croisera beaucoup de désirs, de folles sensualités, des jours glorieux, des amantes, des amis fidèles – et, en même temps, leurs contrepoints douloureux et sombres.
Cette histoire, on l’aura deviné, concerne la plupart des hommes qui entrent dans l’existence en grands vivants. Qui en jouissent. Et qui, par négligence, y font d’irrémédiables dégâts.
Surtout dans le cœur des femmes qui ont pris le risque de les aimer.

La logique de l’amanite, Catherine Dousteyssier-Khoze, Grasset : Nikonor, érudit snob et acariâtre, vit retranché dans son château, en Corrèze. Il se passionne pour la mycologie (surtout cèpes et amanites) et la littérature.
Au fil des pages, on va découvrir les confidences étranges qu’il nous livre sur sa famille.
Pourquoi voue-t-il une telle haine à sa sœur jumelle Anastasie ? Et qu’est-il advenu de ses proches ?

Anomalie des zones profondes du cerveau, Laure Limongi, Grasset : « C’est une sorte de migraine colossale nourrie aux OGM et qui aurait bu toute l’eau de Fukushima. Un monstre déchaîné que vous ne voulez vraiment pas fréquenter. Elle touche une à trois personnes pour mille. L’un de ses surnoms sympathiques est “la migraine du suicide”.
Sans nier son statut d’épreuve, il s’agit de vivre la maladie comme une aventure, de toucher à la douleur sans pathos mais avec la plus intense douceur : elle est, après tout, le dénominateur commun aux êtres vivants. Ou comment se réapproprier son corps dans sa magnifique imperfection. Et si, à la suite d’un Montaigne, nous redéfinissions la santé comme acceptation souveraine de la maladie ? » L. L.
Loin du témoignage ou du récit nombriliste, une équipée qui virevolte de la poésie à la science, de l’humour à l’amour, corps à corps vibrant qui s’achève par ces mots : aujourd’hui, tout va bien.

L’autre Simenon, Patrick Roegiers, Grasset : Frère cadet de Georges Simenon, Christian fut élevé à ses côtés par une mère bigote qui le chérissait et traitait son aîné d’incapable.
Proie idéale pour le rexisme, parti d’extrême-droite fondé en Belgique par Léon Degrelle, braillard intarissable, Christian s’égara dans la collaboration et participa activement à une effroyable tuerie.
De son côté, Georges menait la vie de château en Vendée. Livres à succès, femmes et films. Comment se défaire de ce frère encombrant qui allait salir sa réputation?
Christian, se sachant condamné à mort, s’engagea dans la Légion et disparut sans laisser de traces …
Portrait croisé de deux êtres au destin opposé, L’autre Simenon est un roman à double face, où la mise en lumière de l’un révèle la part d’ombre de l’autre. C’est aussi le portrait d’une époque. Un tableau de faits troublant, porté par une langue implacable, qui parle du passé pour mieux dire le présent.

De si parfaites épouses, Lori Roy, Le Masque : Detroit, en 1958, à la fin du mois de juin. Dans le quartier ouvrier blanc d’Adler Avenue, l’atmosphère est pesante, l’air chargé de menaces. Les grandes usines où tous les hommes sont employés commencent à fermer et, plus inquiétant encore, des gens de couleur s’installent dans le quartier. Dans leurs maisons proprettes aux rideaux parfaitement tendus et aux pelouses bien entretenues, les femmes s’observent et se méfient. Les jours de paie, on a vu des femmes noires près de l’usine aguicher leurs maris en portant des tenues inappropriées. Dans Adler Avenue, il y a Julia qui doit veiller sur ses jumelles, son amie Grace, enceinte de huit mois, et leur voisine Malina, toujours impeccable, qui donne le ton des discussions et orchestre d’une main de maître la vente de charité de la paroisse de St Alban’s, et puis il y a Elisabeth, la jeune fille un peu attardée, qui vit avec son vieux père. Tous les jours, les hommes rentrent crasseux de l’usine, et tous les jours, leur épouses les attendent bien sagement à la maison. Mais un après-midi, Elisabeth disparaît. Alors que les hommes quadrillent le quartier dans l’espoir de la retrouver, la tension monte. Julia et Grace sont les dernières à avoir vu Elisabeth. Y a-t-il un lien avec le meurtre d’une jeune femme noire dans l’entrepôt à côté de l’usine ? Pour les parfaites épouses d’Adler Avenue, le mal a bien pris ses racines dans leur petit paradis.Un roman noir au suspense étouffant.

Blackwood, Le pensionnat de nulle part, Lois Duncan, Blackmoon : À l’instant où elle pose les yeux sur l’imposant manoir gothique de Blackwood, le pensionnat où elle va passer l’année, un sentiment d’angoisse s’empare de Kit. Comme si un vent glacé traversait son cœur à chaque pas effectué vers la porte. Comme s’il y avait quelque chose de maléfique à l’intérieur des murs du pensionnat, perdu au milieu de nulle part. Lorsque d’étranges phénomènes viennent perturber son quotidien et que les trois autres pensionnaires se mettent à développer des talents artistiques incroyables, le malaise de Kit ne fait que s’intensifier. Hantée par une mélodie de piano, elle devient somnambule et aperçoit d’étranges silhouettes dans les couloirs sombres. Bien décidée à mener l’enquête, Kit découvrira que certains secrets feraient mieux de rester enfouis… car ils dépassent tout ce que la raison peut appréhender.

La route sombre, Ma Jian, J’ai Lu : Le ventre de la jeune paysanne Meili est l’obsession de son époux Kongzi. Ensemble ils ont une fille, mais Kongzi, qui veut à tout prix un fils pour poursuivre la lignée de sa célèbre famille, met a nouveau Meili enceinte, sans attendre la permission légale. Lorsque les agents de contrôle des naissances envahissent le village, ils fuient vers le fleuve Yangtze. Commence alors une longue cavale vers le Sud, à travers une Chine dévastée.

L’assassin royal, Deuxième époque, Robin Hobb, J’ai Lu : Depuis quinze ans, Fitz se tient à l’écart de la cour et de ses intrigues, mais aujourd’hui de lourdes menaces pèsent sur le royaume.

Corps subtils, Norman Rush, Rivages : À la mort de Douglas, en 2003, Ned et sa bande d’amis se retrouvent pour rendre un dernier hommage à leur camarade. Ils découvrent que Douglas cachait une part d’ombre. Cette trahison n’est que le début du désenchantement. Car Ned est le seul à ne pas avoir abandonné ses idéaux, à croire encore, alors que l’Amérique menace de déclarer la guerre à l’Irak, que l’utopie mérite d’être poursuivie. A croire en l’amour aussi, puisqu’il forme un couple passionné avec Nina. Ces hommes, qui ont la cinquantaine, ont été de tous les combats de leur génération : manifestations contre la guerre du Vietnam, libération des moeurs, etc. Qu’ont-ils fait de leurs rêves ? s’interroge Norman Rush dans ce roman à l’humour irrésistible, émaillé de répliques cinglantes. Tel Woody Allen dans ses meilleures comédies, Rush dresse le portrait plein de tendresse d’un candide, Ned, dépassé par le cynisme de son temps.

J’ai vu un homme, Owen Sheers, Rivages : Michael Turner pénètre en leur absence dans la maison de ses amis londoniens, Josh et Samantha Nelson. Il déambule de pièce en pièce, s’attardant sur les photos de famille. Un bruit vient interrompre cette étrange inspection : il découvre le corps sans vie de la petite fille du couple. Le doute plane : est-il un simple témoin ou un redoutable manipulateur ? Car Michael est un personnage énigmatique : il a quitté New York après le décès de sa femme, Caroline, journaliste tuée au Pakistan. Il agit toujours en ami parfait, attentionné. Presque trop. Que cache cette façade lisse ? Est-ce sa manière à lui d’oublier le chagrin ? Un autre mystère entre en scène : depuis peu, Michael reçoit des lettres signés d’un certain Daniel McCullen, qui dit être responsable de la mort de Caroline. Que veut-il et pourquoi éprouve-t-il le besoin de se confesser ? J’ai vu un homme est un roman époustouflant de maîtrise, qui tient le lecteur en haleine jusqu’à la dernière page. Dans la lignée de Ian McEwan ou Paul Auster, Owen Sheers mêle la sphère intime et une réflexion plus vaste sur notre monde globalisé.

Slow Burn tome 1, Protège-moi, Maya Banks, Hugo : L’histoire palpitante d’une femme qui risque sa vie et son cœur pour retrouver la sœur disparue d’un homme – le premier tome d’une nouvelle série de suspense romantique par l’auteur à succès Maya Banks. Quand Tori, la petite sœur de Caleb Devereaux, est enlevée, ce fils d’une famille puissante met tout en œuvre pour la retrouver, y compris utiliser les dons de Ramie St Claire. Ramie a le pouvoir de se connecter aux victimes et de les localiser. Malheureusement, à chaque fois, elle ressent la même douleur physique et mentale que les jeunes femmes et y laisse une part d’elle-même. Le séduisant Caleb veut réparer ce qu’il a fait subir à Ramie lorsqu’elle a sauvé sa sœur. Il va en avoir l’occasion lorsque Ramie fait appel à lui, désespérée… Sa vie est devenue un enfer, elle est traquée par le psychopathe meurtrier qui a réussi à pénétrer son cerveau et la suit à la trace. Caleb va tout faire pour protéger la jeune femme dont il est tombé amoureux. Parallèlement, Ramie a décidé de reprendre sa vie en main, de ne plus subir et d’aider la police à neutraliser l’homme dont le pouvoir sur elle la détruit petit à petit. Mais rien ne se passe comme prévu, et l’amour qui unit Ramie et Caleb risque de les détruire à tout jamais…

De mères en filles, tome 3 Anaïs, Dominique Drouin, Hugo : Montréal, 1951. Anaïs a dix ans. Après un début de vie difficile, la fille adoptive d’Ariane Calvino reprend tout juste pied quand elle est confrontée à la mort de Marcel, un homme qu’elle adore et considère comme son père. Pour s’évader de son chagrin, elle trouve refuge dans une passion intense pour l’art dramatique. La scène et le cinéma mettent un baume sur ses plaies. Devenir quelqu’un d’autre qu’elle-même la comble… Dotée d’un talent d’exception, l’enfant vedette connaît un succès considérable qui lui redonne confiance. Mais un drame fera de nouveau basculer sa vie. Bouleversée, par l’agression dont elle a été victime, elle tentera l’impossible pour échapper aux séquelles du traumatisme. Émotivement fragilisée, elle connaît des hauts, mais surtout des bas. Elle n’a pas dix-huit ans lorsqu’elle quitte ses proches pour s’exiler en secret à Toronto avec son amoureux. Longtemps, elle ne donne aucune nouvelle à sa famille. Nourrissant ses rêves de réussir comme comédienne, elle vivote, consomme et fuit ses responsabilités. Elle devra traverser plusieurs années éprouvantes avant de rentrer au bercail et de renouer avec le succès. Loin de lui apporter le bonheur, la vie de vedette éloigne Anaïs de ce qu’elle cherche : l’amour, le vrai. Mais pour l’atteindre, elle devra affronter la vérité…

Au pays d’Alice, Gaëlle Bantegnie, Gallimard : « – Qu’est-ce que tu écris Maman ? – J’écris sur toi. – Pas partout sur moi. – Sur toi. – Sur mon cou ? » Au pays d’Alice raconte les quatre premières années d’une petite fille d’aujourd’hui. Une période, rarement décrite dans le slivres, où rien n’est encore fixé, ni le langage ni la motricité. En s’exerçant à regarder le monde à la hauteur d’Alice, Gaëlle Bantegnie redécouvre les objets, gestes, paroles qui le peuplent et auxquels l’adulte s’est accoutumé. Une expérience aussi sérieuse que légère qui la rapproche de sa fille et la conduit à réexaminer notre rapport au quotidien. Après France 80, un premier roman très remarqué, et Voyage à Bayonne, Gaëlle Bantegnie poursuit son travail d’exploration des bouleversements invisibles de l’existence, qu’elle mène avec un sens aigu du détail.

Une Antigone à Kandahar, Joydeep Roy-Bhattacharya, Gallimard : Une base américaine de la province de Kandahar en Afghanistan. Au loin, on distingue la silhouette d’une femme enveloppée dans sa burqa. Elle est descendue de la montagne en fauteuil roulant, puisque ses jambes ont été arrachées. Elle vient réclamer le corps de son frère, un chef tribal pachtoun abattu lors d’une offensive lancée contre les Américains. L’état-major reste méfiant : s’agit-il d’une soeur endeuillée, d’une kamikaze, d’une envoyée des talibans, d’un terroriste travesti en femme ou d’une tentative de diversion ? Sans jamais prendre parti, l’auteur donne la parole aux différents protagonistes – la jeune femme, l’interprète, le médecin, et plusieurs officiers ou soldats. Il nous permet ainsi de faire l’expérience d’un conflit cruel et absurde, en en révélant toute la complexité. Chaque personnage, quel que soit son camp, est non seulement doté d’une voix, mais également d’un visage, d’une personnalité qui lui est propre. Une Antigone à Kandahar revisite certains grands thèmes de la tragédie grecque tout en s’interrogeant sur les dommages collatéraux de la guerre, l’idéalisme, les valeurs occidentales. Magnifique et magistral.

Le censeur, Clélia Anfray, Gallimard : Dans les salons littéraires de la Restauration, Charles Brifaut est un courtisan influent, vêtu à la dernière mode, menant grand train et dont on réclame le prochain chef-d’oeuvre. Un seul succès dramatique n’a-t-il pas suffi à le faire entrer à l’Académie ? En 1827, pour plaire à Charles X, son roi, Brifaut conclut un pacte fatal en acceptant la fonction de censeur des théâtres et règne désormais sur tout le répertoire du Théâtre-Français, sur les romantiques et notamment Hugo. Cette emprise sera bientôt troublée par l’arrivée d’un étrange secrétaire, un copiste gris et inquiétant du nom de Kovaliov. Inspiré d’un personnage historique qui dans ses Mémoires se garda bien d’évoquer sa fonction, Le Censeur dépeint de façon vivante et enlevée un XIXe siècle nourri du secret des archives de la censure dramatique, autant que de la folie des Contes d’E T A. Hoffmann et des romans russes.

Daniel Avner a disparu, Elena Costa, Gallimard : Durant l’Occupation, les parents et la sœur du jeune Daniel Avner ont été arrêtés et déportés. Plusieurs mois après la Libération, le grand-père de Daniel envoie le garçon attendre le retour de sa famille au Lutetia, tout en sachant que personne ne reviendra plus. Commence alors une longue période de sévices infligés par le grand-père à son petit-fils. Pourquoi Daniel accepte-t-il sans protester de souffrir, comme si sa douleur lui permettait de revivre celle des disparus, et ainsi de les rejoindre ? Pourquoi se sent-il tenu, après la mort de son grand-père, de retourner attendre devant le Lutetia, alors que l’établissement a depuis longtemps retrouvé sa fonction d’hôtel ? Sa rencontre avec Dora sur le boulevard Raspail le délivrera-t-elle de son obsession ?

Le secret de l’empereur, Amélie de Bourbon-Parme, Gallimard : En 1555, l’empereur Charles Quint annonce aux dignitaires des Pays-Bas qu’il abandonne le pouvoir et qu’il transmet sa couronne à son fils Philippe, pour rejoindre le monastère de Yuste, au fin fond de l’Estrémadure. Déçu par un idéal impossible à réaliser, épuisé par des voyages incessants à travers ses royaumes, il se retire du monde pour se consacrer à sa dernière passion, digne d’un prince de la Renaissance : les instruments de mesure du temps. Ce roman est le récit de son renoncement, un acte exceptionnel dans l’Histoire, qui frappe ses contemporains autant qu’il résonne par son étrange modernité. C’est aussi l’histoire de son règne et de son obsession pour une horloge mystérieuse, dont le fonctionnement et la finalité, soudain, lui échappent. Aucun des maîtres horlogers qui l’entourent ne peut percer le secret de cet incroyable mécanisme. Après avoir étendu son Empire de l’Europe aux Amériques, parviendra-t-il à percer l’insondable mystère du temps ? Pourquoi l’homme le plus puissant d’Occident, empereur du Saint Empire romain germanique, qui s’est opposé de toutes ses forces à la montée de l’Empire ottoman musulman, décide-t-il de quitter le monde ?

Un papa de sang,  Jean Hatzfeld, Gallimard : Jean Hatzfeld revient sur les collines de Nyamata, au bord de ses marais, vingt ans après le génocide. Il donne la parole ici non plus aux tueurs et aux rescapés dont les récits peuplaient ses précédents livres, mais à leurs enfants. Ils n’ont pas connu les machettes, mais ont grandi dans leur souvenir. Ils s’appellent Idelphonse, Fabiola, Immaculée, Fabrice, sont lycéens, couturiers ou agriculteurs. Ils partagent le génocide en héritage, mais pas du tout la même histoire familiale. Dans ces familles décimées, certains ont grandi dans le silence et le mensonge, ont affronté les crachats sur le chemin de l’école, d’autres ont été confrontés aux troubles de comportement de leurs parents, à la houe sur une parcelle aride dès l’adolescence. Ils dansent ensemble, fréquentent les mêmes cafés internet mais ne parviennent jamais à parler des fantômes qui ont hanté leur enfance. Leurs récits à la première personne, au phrasé et au vocabulaire métaphorique si particuliers, se mêlent aux chroniques de la vie de tous les jours sur les parcelles ou dans la grande rue.

Mémoires d’outre-mer, Michaël Ferrier, Gallimard : Parti sur les traces de son grand-père, acrobate dans un cirque itinérant de l’océan Indien, Michaël Ferrier découvre et revisite une partie méconnue de l’Histoire de France : sur fond de colonisation, le « Projet Madagascar », par lequel les nazis, « rêvant d étoiles jaunes sur l’île Rouge », visaient à se débarrasser physiquement des Juifs d Europe.
Roman d’une plongée dans la mémoire et dans l’oubli, qui passe par Hitchcock et par Montaigne, par Paris et par Mahajanga, par Chateaubriand et par le jazz, Mémoires d’outre-mer ouvre à une réflexion sur l’identité française abordée par ses marges et rongée par ses silences.

Magique aujourd’hui, Isabelle Jarry, Gallimard : Dans un futur proche, Tim est un jeune chercheur ; il entretient une relation fusionnelle avec Today, son assistant androïde. Lorsque Tim est envoyé une semaine en cure de déconnexion dans une campagne isolée, sans réseau ni communications, le robot, livré à lui-même, va s’essayer à l’autonomie. Tim fait l’expérience de la solitude et du sevrage. Plongé en pleine nature, il découvre le lien puissant qui l’unit à la terre, au ciel, aux animaux. Le jeune homme se dévoile au fil des situations tandis qu’on assiste, ému et réjoui, à la naissance d’une conscience et d’une personnalité originales : celles du robot. Dans un texte où affleurent sans cesse l’humour et la poésie, Isabelle Jarry nous propose quelques visions de ce que pourrait être le monde de demain, ou plutôt de cet «aujourd’hui magique», que nous voudrions enchanté par la technologie.

Pirates, Fabrice Loi, Gallimard : Tony Palacio, forain, trompettiste de jazz, quitte la loterie familiale et monte à Marseille. Entre survie et petits trafics, il y rencontre Max Opale, un ancien militaire devenu expert en balistique. Tour à tour ami, mentor et rival, Max Opale initie Tony à la violence dans une enquête liée aux pirates de Somalie. Et avec Awa, femme d’Opale et soprano sud-africaine, Tony Palacio vivra un singulier duo… Plus encore : Awa lui apprendra que tous les mondes ne se valent pas. Au-delà du destin tragique de Tony, homme libre, Pirates dessine un portrait de Marseille, ville splendide, tendre et brisée, et des infortunés d’ici et d’ailleurs. C’est aussi le récit d’un mystère africain, et des conflits contemporains, aux guerres fragmentées qui prospèrent sur l’oubli et le mensonge. Un roman sur nos idéaux, et sur les liens qui unissent musique, poésie et politique.

Et rien d’autre, James Salter, Points : La Seconde Guerre mondiale touche à sa fin. A bord d’un porte-avions au large du Japon, Philip Bowman rentre à New York avec en tête deux obsessions : la littérature et la quête de l’amour. Embauché par un éditeur, il découvre ce milieu très fermé, fait de maisons indépendantes, et encore dirigées par ceux qui les ont fondées. Bowman s’y sent comme un poisson dans l’eau, et sa réussite s’avère aussi rapide qu’indiscutable. Reste l’amour, ou plutôt cette sorte d’idéal qu’il poursuit, et qui ne cesse de se dérober à lui.

Cassada, James Salter, Points : Un jet passe en rugissant et disparaît, perdu dans les nuages. Aux commandes de l’appareil, un jeune pilote de chasse de l’US Force en Allemagne, Robert Cassada. Il n’est qu’un banal tireur et un médiocre pilote, mais Isbel, chef des opérations, le croit envoyé sur Terre pour accomplir une mission. Très vite, les deux hommes se lient d’amitié. Et lorsqu’Isbel se retrouve en difficulté, c’est sur Robert que va reposer la lourde responsabilité de le sauver…

Incident voyageurs, Dalibor Frioux, Points : Coincés dans un tunnel du RER A, deux mille voyageurs sont entassés dans le wagon, abandonnés quelque part sur le réseau. Les semaines, les mois, les années passent sans que personne ne réponde à leurs appels et signaux d’alarme. Dans ce huis clos sous néons, Anna, jolie mère célibataire avec son petit garçon, Vincent, cadre supérieur raffiné qui espérait s’envoler pour Buenos Aires, et Kevin, chômeur en fin de droits, se demandent s’ils sont les derniers des oubliés, les uniques survivants d’une catastrophe et surtout, ce qu’ils ont fait pour mériter cela.

Nos disparus, Tim Gautreaux, Points : Sam Simoneaux vient de passer trois ans en France à nettoyer les champs de bataille de la Grande Guerre. De retour à La Nouvelle-Orléans, traumatisé, il assiste impuissant à l’enlèvement d’une petite fille dans le magasin où il travaille. Sommé par les parents de retrouver leur enfant, il embarque à bord d’un bateau qui sillonne le Mississippi et ne tarde pas à mettre à jour un fructueux commerce d’enfants animé par quelques spécimens peu reluisants de la pègre des bayous.

Fonds perdus, Thomas Pynchon, Points : Dans le New York des années 2000, entre l’éclatement spectaculaire de la bulle Internet et 11 Septembre imminent, Maxine, ex-inspectrice du service des fraudes, enquête sur la mystérieuse start-up de Gabriel Ice au succès douteux. D’où viennent ces capitaux qui circulent sur les comptes en banque de cet employeur énigmatique et capricieux ? Au cours de son enquête, Maxine plonge au coeur du « Web Profond », cette interzone quasi inaccessible, un cercle d’initiés peuplé de personnages loufoques et décalés, parfois inquiétants, un monde pas si virtuel que ça.

Les indomptées, Nathalie Bauer, Points : Au bord de la ruine, deux soeurs, Noélie et Julienne, et leur cousine Gabrielle essaient désespérément de sauver le domaine familial. Noélie se lance alors dans l’écriture d’un roman sur sa famille, avec un fol espoir : rencontrer le succès. Elle revient sur la saga des Randan, propriétaires terriens aveyronnais dont le destin épouse les circonvolutions du XXe siècle : la Grande Guerre, la difficile reconstruction et la crise. Alors que Noélie est à l’oeuvre, les trois femmes acceptent d’héberger leur nièce Zoé, sans imaginer que la jeune femme va bouleverser leur existence.

Le diable au creux de la main, Pascal Manoukian, Points : De la jungle du Guatemala aux montagnes de l’Afghanistan, des bordels de Saigon aux ruines de Sarajevo, Pascal Manoukian a suivi les conflits qui ont agité la planète des années 1970 à aujourd’hui, souvent au risque de sa vie. Le Diable au creux de la main est un récit d’aventures émaillé de portraits vivants, de destins dramatiques, héroïques ou pathétiques, d’hommes et de femmes nés au mauvais endroit, au mauvais moment. Mais c’est aussi l’aventure intérieure d’un petit-fils de victimes du génocide arménien, qui a cherché, en capturant l’Histoire, à faire la paix avec la sienne.

Witch Fall, Amber Argyl, Lumen : Par la grâce de leurs chants, les sorcières contrôlent les saisons, les orages, et même les marées. Retranchées derrière le rempart de leur puissance écrasante, elles ont oublié le pouvoir de nuisance de l’humanité. Car loin de les révérer comme des reines, le monde convoite leurs secrets, afin de faire d’elles de simples armes. Née sorcière mais élevée parmi leurs ennemis, Lilette cherche un moyen de réconcilier humains et Gardiennes. Mais peut-être est-il déjà trop tard pour ne serait-ce que sauver les uns comme les autres. Car s’il est bien une leçon que la jeune fille a apprise à ses dépens, après l’enlèvement qui fait d’elle la concubine d’un homme qu’elle n’a pas choisi, c’est que toutes les choses ont une fin… Alors que toutes les chances sont contre elle, confrontée à des choix cornéliens, Lilette soulève pour nous le voile d’une tragédie à la fois intime et épique ! Découvrez la destinée des sorcières et le combat de la plus déterminée d’entre elles, Lilette, dans Witch Fall, la préquelle de Witch Song.

U4 Stéphane, Vincent Villeminot, Syros : Stéphane vit à Lyon avec son père, un éminent épidémiologiste. Si des adultes ont survécu, son père en fait partie, elle en est convaincue. Alors elle refuse de rejoindre le R-Point, ce lieu où des ados commencent à s’organiser pour survivre. Elle préfère attendre seule, chez elle, que son père vienne la chercher. Et s’il ne le fait pas ? Et si les pillards qui contrôlent déjà le quartier débarquent avant lui ? Tout espoir s’écroulera, à l’exception d’un seul : un rendez-vous fixé à Paris…

Ces femmes du Grand Siècle, Juliette Benzoni, Perrin : Agent secret de Louis XIV, femme de lettres et de pouvoir, aventurière, rebelle, épouse bafouée, intrigante ou favorite… toutes les femmes réunies par Juliette Benzoni évoluent dans l’ombre du Roi-Soleil. Toutes sont des figures emblématiques et incontournables du Grand Siècle. Alliant le souffle de l’aventure à la rigueur de l’histoire, Juliette Benzoni redonne vie à ces figures de femmes exceptionnelles, qu’elles soient espionnes, maîtresses ou courtisanes, qu’il s’agisse des sœurs Mancini, de la princesse des Ursins, de la Grande Mademoiselle, d’Henriette d’Angleterre, de la marquise de Sévigné, de Louise de La Vallière ou encore de Ninon de Lenclos…

Anne F, Hafid Aggoune, Plon : Après un attentat commis par l’un de ses élèves, qui réveille les plus sombres heures de la vieille Europe, un professeur est au bord de l’effondrement. Rongé par la culpabilité, décidé à en finir, il redécouvre un soir le Journald’Anne Frank ; bouleversé par son actualité et sa vivacité, il se met à écrire à sa « petite sœur juive » disparue à quinze ans à Bergen-Belsen. Entre ses lignes, la jeune fille vive et courageuse renaît, avec son désir d’écrire, sa volonté de devenir une femme indépendante et forte, et sa vision d’un monde meilleur. A travers cette invocation qui renouvelle notre regard sur ce symbole universel d’espoir qu’incarne Anne Frank, ce roman poignant interroge notre présent, invite à la réflexion et ravive le courage de résister.

La vie selon Florence Gordon, Brian Morton, Plon : Florence Gordon est directe, brillante, acariâtre et passionnée. Maîtresse femme, elle est capable de réduire les imbéciles au silence d’une seule de ses piques acérées… Icône féministe aux yeux des filles, invisible aux yeux du reste du monde, à soixante-quinze ans, elle a mérité – enfin ! – de se délester du fardeau de la famille pour se consacrer à son œuvre. Mais à peine a-t-elle entamé ses mémoires, si longtemps différés, que son fils Daniel revient s’installer à New York avec sa femme et sa fille. Florence se retrouve alors impliquée dans leurs mélodrames familiaux qui vont assombrir ses journées et menacer son rempart de solitude. Sans parler de son pied gauche, qui commence à la faire boiter…

Retiens ma nuit, Denis Tillinac, Plon : Médecin de campagne, François promène sa langueur à l’ombre du château de Chaumont. Hélène dilue son désenchantement dans la galerie d’art qu’elle tient à Blois, au bord de la Loire. Ils ont tous deux passé la soixantaine, sont mariés, ont des enfants au bout du monde ou au bord du divorce, et des parents en EPAD ou au cimetière. Quand, à l’âge de tous les crépuscules, un amour printanier les surprend dans le huis clos de la bourgeoisie blésoise, ils s’y vouent corps et âme, dans une clandestinité qui les protège et les emprisonne. Sous la plume tendre et malicieuse d’un expert en nostalgies, l’histoire de leur liaison passionnée devient aussi celle, douce et cruelle, d’une génération – les enfants paumés du baby-boom.

Le vieux, Edward Limonov, Bartillat : Dans ce livre, un personnage surnommé « le Vieux » par ses proches fait de la politique, vit, aime et s’indigne. Il se retrouve au dépôt spécial d’un commissariat. Le Vieux est leader de parti, amant, grand original devant l’Eternel et non moins véritable intellectuel. Dans ses activités, il a surtout affaire à des flics simples et frustes, à des adversaires politiques fourbes et aux amis politiques qui le protègent. Ses gardes du corps forment son entourage le plus proche. Le Vieux a une copine qu’il surnomme « la Fille ». Mais il l’appelle « Fifi », même si elle a un tout autre prénom formé de deux syllabes. Un drôle de type ce Vieux, qui se sent plus proche des flics que de ses alliés libéraux. Le lecteur découvrira dans ce livre les événements politiques tumultueux des années 2011-2013: la rébellion de citadins excédés, les fameux meetings de la place Bolotnaïa et autres réunions publiques, les erreurs politiques et les trahisons vicieuses. Outre le Vieux, le lecteur retrouvera les leaders les plus en vue de l’opposition russe: Nemtsov, Navalny, Oudaltsov et autres personnages avec qui il a des relations complexes. C’est l’Histoire russe récente qui vit et défile dans ce livre.

La mort existe-t-elle ?, Etienne Rica, Les Nouveaux Auteurs : Un serial killer sévit dans le 13ème arrondissement de Paris. Le commissaire Delicourt va utiliser tous les moyens, y compris les plus inhabituels pour mettre la main sur le coupable. Lucie Vaillant, une journaliste enquête sur le sixième sens et la parapsychologie. Garance Ombreuse, une voyante consulte. Emma Florent, une scientifique tente de faire le deuil de son frère disparu. Tous ces destins vont se croiser.

Les insulaires, Christopher Priest, Folio : L’Archipel du Rêve. Des centaines d’îles éparpillées entre le continent septentrional et Sudmaieure. Des milliers. Des centaines de milliers. A cause du phénomène des gradients temporels, personne ne sait, aucune carte ne peut être tracée. Sur les Aubracs sévit un insecte mortel, redouté. Sur Collago, le secret de l’immortalité a été découvert, mais le traitement n’est pas à la portée de toutes les bourses. Sur Tremm, interdite aux civils, des explosions retentissent chaque nuit… Même dans la zone de neutralité que représente l’Archipel, certains conflits demeurent… Avec Les insulaires, Christopher Priest nous invite à explorer certaines îles de l’Archipel du Rêve, nous faisant découvrir leurs mystères, leurs principales attractions touristiques et leurs artistes. Cependant, il se pourrait bien qu’un meurtre énigmatique, voire plusieurs, se cachent dans les pages de cet atypique guide touristique.

Le Testament de Jessie Lamb, Jane Rogers, Folio : Jessie Lamb a seize ans, et le monde autour d’elle s’écroule : un virus, sans doute libéré par des terroristes, tue toute femme qui tombe enceinte, sans exception. A terme, l’humanité est condamnée. Si les scientifiques prétendent pouvoir trouver un remède, le nombre de suicides ou d’actes de vandalisme ne cesse d’augmenter et les groupements sectaires se multiplient. Pour Jessie, après mûre réflexion, le choix est simple, mais celui-ci ne sera pas accepté par tous. Laissez-la vous conter son histoire, un testament livré à d’hypothétiques générations futures qu’elle compte bien contribuer à faire éclore.

Journal de nuit, Jack Womack, Folio : Vous tenez entre les mains le journal intime de Lola Hart. Elle l’a commencé à l’âge de douze ans, quand ses parents le lui ont offert pour son anniversaire. Elle l’a très vite surnommé Anne. Réminiscence d’un célèbre journal écrit par une autre jeune fille juive ? Laissez Lola vous conter son histoire, sa vie faite d’espoir, de chagrins et de peurs, d’amour et de haine, celle d’une adolescente qui ressemble à de nombreuses autres. Sauf qu’elle vit dans une Amérique qui semble en proie à la folie, marchant tout droit vers son effondrement, une société qu’on aimerait ne pas connaître, mais qu’on a un peu trop tendance à reconnaître.

Diable rouge, Joe R. Lansdale, Folio : Tandis que Hap, blanc et hétéro, a des problèmes de conscience et flirte avec la dépression nerveuse, Leonard, son pote noir et homo, se promène partout avec un tapabord, la casquette de Sherlock Holmes. Cette détonante paire de détectives se retrouve mêlée à l’enquête sur un double meurtre. Le principal indice : une tête de diable peinte sur un arbre avec le sang des victimes. Culte satanique, vampires, tueur en série ? Il en faut plus pour décontenancer nos deux héros. Du moment qu’il y a de la bagarre !

La fractale des raviolis, Pierre Raufast, Folio : Il était une fois une épouse bien décidée à empoisonner son mari volage avec des raviolis. Mais, alors qu’approche l’instant fatal, un souvenir interrompt le cours de l’action. Une nouvelle intrigue commence aussitôt et il en sera ainsi tout au long de ces récits gigognes. Tout ébaubi de voir tant de pays, on découvre les aventures extraordinaires d’un jeune garçon solitaire qui, parce qu’il voyait les infrarouges, fut recruté par le gouvernement ; les inventions stratégiques d’un gardien de moutons capable de gagner la guerre d’Irak ; les canailleries d’un détrousseur pendant l’épidémie de peste à Marseille en 1720 ou encore la méthode mise au point par un adolescent sociopathe pour exterminer le fléau des rats-taupes. Véritable pochette surprise, le premier roman de Pierre Raufast ajoute à la géométrie rigoureusement scientifique, la collision jubilatoire du probable et de l’improbable.

Le liseur du 6h27, Jean-Paul Didierlaurent, Folio : « Voilà, on voulait vous dire, on aime bien ce que vous faites. Ça nous fait drôlement du bien. Ça va bientôt faire un an que Josette et moi, on vient vous écouter tous les lundis et jeudis matin. » Sur le chemin du travail, Guylain lit aux passagers du RER de 6 h 27 quelques pages rescapées de livres voués à la destruction. Ce curieux passe-temps va l’amener à faire la connaissance de personnages hauts en couleur qui cherchent, eux aussi, à réinventer leur vie. Un concentré de bonne humeur, plein de tendresse et d’humanité.

Une fille est une chose à demi, Eimear McBride, Buchet-Chastel : Une fille est une chose à demi nous plonge dans les replis intimes de l’existence d’une fille en devenir.
La voix âpre et puissante de sa narratrice, grandie au sein d’une famille brisée, dans une Irlande écrasée par le poids de la religion, happe littéralement le lecteur dans un flux de conscience cru et poétique. Soliloque enragé, solaire, le texte saisit parfaitement les ambiguïtés de cet entre-deux, de ce temps où l’on est une fille, pas encore une femme. La violence, l’amour filial et fraternel, la découverte de soi, de la sexualité, la honte chevillée au corps : rien n’échappe au talent de l’auteur.
Récit brutal et dérangeant s’il en est, le premier roman d’Eimear McBride est un phénomène à part dans la littérature contemporaine, une expérience de lecture unique qui a propulsée l’auteur parmi les voix les plus prometteuses de sa génération.

Tourner la page, Auður Jónsdóttirest, Presses de la cité : Un beau matin, Eyja se réveille dans un petit village de pêcheurs islandais, mariée à un ivrogne de vingt ans son aîné. Si ce dernier empoisonne son quotidien, elle ne parvient pourtant pas à s’en détacher. Mais sa grand-mère, déterminée à la bousculer, lui offre un nouveau départ et l’envoie rejoindre sa cousine, l’audacieuse Rúna, en Suède. Il est temps que la jeune femme tourne la page. Là-bas, parviendra-t-elle à écrire le roman auquel elle pense depuis des années ? Servi par un style vif et sans fioritures, ce texte moderne et intelligent sur la reconstruction de soi pose aussi la question de la création littéraire.

Au café du rendez-vous, Ingrid Winterbach, Phébus : Nous sommes à la fin de l’Apartheid, à Voorspoed, petite ville de Free Estate, en Afrique du Sud. Karolina Ferreira, entomologiste, recense et observe certaines espèces rares de phalènes. Ses deux pôles d’ancrage sont le veld et le café du Rendez-vous. Où l’on joue au billard jusqu’à l’hébétude. Karolina y danse le tango des heures durant avec le même homme sans que le moindre sentiment ne les réunisse. Et si les jours passent, des êtres inquiétants surgissent, parfois disparaissent, souvent s’incrustent, et des évènements surviennent : un fermier jaloux, un lieutenant de police obsédé sexuel, un acteur amant de l’épouse d’un notable ; un accident de voiture qui n’en est pas un, une famille entière massacrée. Et puis, il y a Jess Jankowitz, enveloppé de mystère et de séduction, avec lequel, de page en page, l’amour se construit et le temps s’oublie.
Voici une merveille venue d’Afrique du Sud. Tout y est d’une densité rare, tout y est inquiétant et fascinant. Avec une économie de mots stupéfiants, Ingrid Winterbach rend palpable l’indicible, vivants des êtres fantomatiques, charnel et bouleversant tout ce qui anime les hommes et les femmes : l’amour, la haine et la peur.

La Quête de Schindler, Thomas Keneally, Sonatine : « Si j’avais lu La Quête de Schindler avant de faire le film, celui-ci aurait duré au moins une heure de plus. Je dois beaucoup à Thomas Keneally, mais le monde lui doit plus encore. » Steven Spielberg
Si tout le monde connaît Oskar Schindler, grâce au livre de Thomas Keneally, La Liste de Schindler, et au film qu’en a tiré Steven Spielberg, personne ne savait encore comment son histoire était sortie de l’ombre. Thomas Keneally raconte pour la première fois dans cet incroyable récit comment il a découvert l’existence d’Oskar Schindler et l’enquête passionnante qu’il a menée sur les traces de cet homme exceptionnel. Tout a commencé lorsque l’écrivain, de retour d’un festival de cinéma, décide d’acheter une valise dans un magasin de Beverly Hills. Là, il fait par hasard la connaissance du propriétaire du magasin, l’extraordinaire Leopold Pfefferberg, qui, le premier, lui parle d’Oskar Schindler. « Il a sauvé ma femme, il m’a sauvé. Bien que ce fût un nazi, pour moi, il était Jésus-Christ ! » Intrigué par cette étrange histoire, Thomas Keneally se met alors à faire des recherches sur le sujet avant d’aller retrouver aux quatre coins du globe ceux qui ont survécu grâce à Schindler. Ce sont leurs histoires déchirantes qu’il nous raconte ici, ainsi que de nombreuses anecdotes inédites liées à la genèse du film, dont il fut également le scénariste, et aux répercussions de son succès international.

La contre-heure, Sébastien Hoët, Kero : « Au milieu de la classe, une petite coiffée d’un chou marron le fixait derrière un épais binocle en tremblant. Elle expectorait de temps en temps un nom grec ou latin quand Gilles posait des questions d’étymologie ou de mythologie, avec une parfaite exactitude, avant de retomber dans son mutisme frileux. Gilles aimait bien les grosses maghrébines blondes qui ne comprenaient rien, qui lui soutenaient que le mot « aléa » n’existe pas, qui lui parlaient de l’allégorie de la Caserne si ce n’est de la Taverne, mais témoignaient les unes aux autres une telle amitié généreuse, et une telle joie de vivre, qu’il en était ému. Elles le maternaient et le respectaient profondément. Il le leur rendait bien. Colmatant les brèches, les autres gamines menaient une vie végétative, hagarde. » Gilles est professeur de philosophie dans un lycée. Il est séduisant, brillant, un brin iconoclaste, témoin halluciné de la médiocrité moderne. Ce jour de rentrée commence bien mal puisque Victoire, une élève de première, s’est défenestrée du troisième étage du lycée. Une nouvelle année de débâcle dans les couloirs de l’Éducation nationale ? Une jeune femme aux yeux verts y apparaît pourtant, qui pourrait changer le monde. D’une écriture claire et féroce, Sébastien Hoët réussit un premier roman à la forte personnalité, qui, avec intelligence et humour, n’épargne pas grand monde.

L’ange de l’oubli, Maja Haderlap, Métailié : C’est un monde magique, enchanteur, de vertes vallées qui serpentent entre les hautes montagnes et les chalets, le bourdonnement des abeilles, les odeurs de bois coupé, le frémissement de l’été… À la frontière entre l’Autriche et la Slovénie, dans les montagnes de Carinthie, une petite fille grandit, cernée par un silence étouffant, au sein d’une nature idyllique.
L’harmonie n’est qu’une façade : la forêt pousse sur des tombes, chaque cour garde le souvenir d’un drame, les fantômes rôdent. La Deuxième Guerre mondiale est terminée depuis longtemps, mais pour la minorité slovène elle est encore omniprésente. Harcelés, déportés dans les camps nazis, les Slovènes ont dû se cacher, fuir ou rejoindre la résistance dans les montagnes. Peu à peu, les souvenirs affluent et laissent entrevoir une réalité terrible. La famille tout entière est engluée dans les réminiscences du passé : la grand-mère a connu les camps, le père, entré dans la résistance à douze ans, est suicidaire…
Superbement écrit, ce roman doux-amer dévoile un épisode méconnu de l’histoire autrichienne. C’est aussi l’histoire d’une émancipation – la jeune fille comble peu à peu les silences qui l’entourent et découvre l’écriture – et le magnifique portrait d’un père blessé à jamais.

Le silence de ma mère, Antoine Silber, Arléa : On croit que la mort éloigne, mais c’est le contraire : la mort rapproche. C’est un peu comme si en parlant de ma mère avec Anne, en repensant à elle sans cesse, je l’aimais plus et, en l’aimant plus, je la faisais revivre. Une enfance dans les années cinquante au sein d’une famille placée sous l’ombre tutélaire d’un père passionné de littérature et d’une mère à la fois crainte et admirée, peintre prometteuse tour à tour fantasque et ombrageuse. Les instants du passé remontent à la surface, entre la maison familiale au charme baroque de Neauphle-le-Château et les incursions dans le Saint-Germain-des-Prés de l’époque. Un récit intimiste et cathartique sur les non-dits et les zones d’ombre d’une figure maternelle énigmatique. Une élégie à la mère disparue qui dessine le puzzle d’une enfance de l’après-guerre.

BZRK tome 3, Apocalypse, Michael Grant, Gallimard Jeunesse : Sur tous les continents, la folie se répand. Les membres du BZRK se préparent pour l’affrontement final. Noah et Sadie craignent la folie, plus que la mort elle-même. Un attentat les pousse à rejoindre New York, où la nanotechnologie fait des ravages. Jusqu’où iront-ils pour éviter au monde de s’autodétruire ?

La disparue de Saint-Sauveur, Gilbert Bordes, Belfond : Jean Baltoret et sa femme Valérie sont les créateurs du doré, cette pâtisserie qui a fait leur fortune. Grands-parents d’Anaïs, ils se sont chargés de son éducation à la disparition de leur fille, Marie. Alors qu’elle était une enfant facile et raisonnable, l’adolescence et ses tourments font perdre pied à la jeune femme en devenir : ses études ne l’intéressent plus, ses fréquentations sont peu recommandables… Les Baltoret s’inquiètent : qu’est-ce qui peut lui faire tourner ainsi la tête ? Il semblerait qu’elle ait eu des nouvelles de sa mère et que, profitant de sa fragilité, des personnes malintentionnées lui soutirent de l’argent… Tandis que l’adolescente se débat entre premières amours et désir de vérité, Jean est aux prises avec un chantage industriel qui vise à lui extorquer sa recette. Malmené par ces deux intrigues, l’amour qui unit le clan Baltoret sera-t-il préservé ?

Les revenants tome 1, Seth Patrick, Michel Lafon : Dans une petite ville française de montagne dominée par un immense barrage, les habitants abasourdis voient des membres disparus de leur famille revenir à la vie : le même jour, des personnes de tous âges, parfois décédées depuis des années, reprennent le cours de leur existence sans aucun souvenir de leur mort. Camille, 13 ans, tuée dans un accident de bus scolaire, Simon, qui s’était suicidé avant son mariage, Victor, un petit garçon mystérieux que personne ne semble reconnaître… Alors que chacun tente d’accepter l’impossible, des phénomènes étranges se produisent dans la ville et des meurtres sanglants, semblables à une série d’assassinats perpétrés dans la région sept ans plus tôt, terrifient la population. Comment les habitants vont-ils faire face à cet incroyable phénomène qui suscite à la fois la joie, l’effroi et la jalousie ? Pourquoi ces revenants apparaissent-ils du jour au lendemain sans raison ? Et pourquoi eux en particulier ?

Lever de rideau sur Terezin, Christophe Lambert, Bayard : Depuis les premières lois anti-Juifs du régime de Vichy, le dramaturge à succès Victor Steiner se terre dans un petit appartement parisien. Mais un soir, la passion du théâtre est la plus forte : il sort de sa cachette pour assister à la première du Soulier de satin à la Comédie française, et au retour il est arrêté par la police. Quelques jours plus tard, il embarque dans un train à bestiaux. On lui a pourtant dit qu’il aurait droit à un traitement de faveur… Et, de fait, en pleine nuit, on le fait changer de convoi. Dans ce nouveau wagon, plus un seul Français ; seulement des Juifs allemands. Le traitement de faveur, c’est que Steiner sera déporté dans le camp de Terezin, celui où sont parqués les Juifs « prominenten » – « importants » : artistes, intellectuels, hommes politiques, savants… À première vue, Terezin a tout d’une gentille ville tchécoslovaque : d’élégantes fortifications, des trottoirs bien propres, des parcs et même une église. Mais ses murs cachent la même violence que les barbelés de n’importe quel autre camp. Et, chaque semaine, des listes désignent ceux qui partiront à Auschwitz pour être gazés. À son arrivée, Victor Steiner a la surprise de rencontrer l’un de ses plus grands fans : l’Hauptsturmfürher Waltz, qui est également un passionné de littérature et de culture française, notamment du siècle du Roi Soleil. Et bientôt, Waltz lui passe commande… Les nazis ont autorisé la Croix-Rouge internationale à venir inspecter l’un de leurs camps de prisonniers – le plus « soft » d’entre eux : Terezin, bien entendu. A cette occasion, Waltz veut qu’un grand spectacle soit donné, dans un théâtre de Prague. Ainsi, les inspecteurs verront que le Reich n’a rien à cacher… Et qui mieux que Victor Steiner pourrait créer une formidable pièce de théâtre ? Une oeuvre inédite, dont l’action se déroulerait au XVIIe siècle, à la cour de Louis XIV, avec – pourquoi pas ? – le grand Molière lui-même… Steiner, bien sûr, n’a aucune envie d’accepter. Or, Waltz n’est pas le seul à s’intéresser à cette pièce. Bientôt, c’est le réseau de Résistance qui sévit à l’intérieur de Terezin qui contacte le dramaturge : il faut qu’il écrive cette pièce, une pièce avec le plus d’acteurs possibles, une pièce se terminant par un monologue d’un quart d’heure minimum… car le projet des Résistants est qu’à la fin du spectacle, tous les comédiens s’évadent…

Amelia, Kimberly McCreight, Cherche-midi : À New York, Kate élève seule sa fille de 15 ans, Amelia. En dépit d’un rythme professionnel soutenu, elle parvient à être à l’écoute de cette adolescente intelligente et responsable, ouverte et bien dans sa peau. Très proches, elles n’ont pas de secrets l’une pour l’autre. C’est en tout cas ce que croit Kate, jusqu’à ce matin d’octobre où elle reçoit un appel de l’école. On lui demande de venir de toute urgence. Lorsqu’elle arrive, Kate se retrouve face à une cohorte d’ambulances et de voitures de police. Elle ne reverra plus jamais sa fille. Amelia a sauté du toit de l’établissement.
Désespoir et incompréhension. Pourquoi une jeune fille en apparence si épanouie a-t-elle décidé de mettre fin à ses jours ? Rongée par le chagrin et la culpabilité, Kate tente d’accepter l’inacceptable… Mais un jour, elle reçoit un SMS anonyme qui remet tout en question : « Amelia n’a pas sauté. »
Obsédée par cette révélation, Kate s’immisce alors dans la vie privée de sa fille et réalise bientôt qu’elle ne la connaissait pas si bien qu’elle le pensait. À travers les SMS, les mails d’Amelia, les réseaux sociaux, elle va tenter de reconstruire la vie de son enfant afin de comprendre qui elle était vraiment et ce qui l’a poussée à monter sur le toit ce jour-là. La réalité qui l’attend sera beaucoup plus sombre que tout ce qu’elle avait pu imaginer.

Someone, Alice McDermott, Quai Voltaire : Brooklyn, années 30, quartier irlandais. Marie vit avec ses parents, immigrés avant sa naissance, et son grand frère Gabe dans un minuscule appartement bien astiqué. Son père boit trop mais il aime sa fille tendrement. Sa mère a la rudesse des femmes qui tiennent le foyer. Tandis que Gabe se destine dès le plus jeune âge à la prêtrise, Marie traîne sur les trottoirs de New York avec ses copines, colportant les cancans du bloc d’immeubles, assistant aux bonheurs et aux tragédies d’un quartier populaire. Viendront le temps des premiers émois, puis du premier emploi, chez le croque-mort du quartier, le débonnaire M Fagin. Un jour, elle rencontre Tommie, GI détruit par la guerre qui vient de s’achever, employé d’une brasserie de bière et ancien paroissien de Gabe. Tommie est ce qu’on appelle « un gars bien ». Ensemble, ils vont élever quatre enfants qui connaîtront l’ascension sociale américaine. Poignant et caustique, le récit de la très ordinaire vie de Marie – un parcours de femme, des tracas et des joies d’épouse, de mère, de fille, de sœur, d’amie – devient un témoignage historique évocateur de la communauté irlandaise du New York des années 30, du traumatisme de la guerre, des mutations sociologiques de l’époque contemporaine.

La carte des Mendelssohn, Diane Meur, Sabine Wespieser : Au retour d’un séjour marquant à Berlin, Diane Meur, fidèle à son goût pour les filiations, décide de mener l’enquête sur Abraham Mendelssohn, banquier oublié de l’histoire, qui servit de pont entre le Voltaire allemand et un compositeur romantique plus précoce encore que Mozart. Mais comment ne pas remonter d’abord à l’origine, à Moses, le petit infirme du ghetto, qui à onze ans maîtrisait Torah et Talmud, à quatorze ans partit seul sur les routes rejoindre à Berlin un professeur bien-aimé ? Comment, en pleines années 2010, ne pas se passionner pour cet apôtre de la tolérance, grand défenseur de la liberté de culte et d’opinion ? Et, accessoirement, père de dix enfants dont le banquier Abraham n’était que le huitième… Happée par son sujet, l’auteur explore cette descendance, la voit s’étendre au globe entier et aux métiers les plus divers, jusqu’à une ursuline belge, des officiers de la Wehrmacht, un planteur de thé à Ceylan. Même quand on est, comme elle, rompue aux sagas familiales d’envergure, impossible de tenir en main cette structure : l’arbre généalogique se transforme en carte, La Carte des Mendelssohn, qui envahit d’abord la table de son salon, puis le projet lui-même. Le roman devient dès lors celui de son enquête, une sorte de Vie mode d’emploi où la famille tentaculaire apparaît comme un résumé de l’histoire humaine. La romancière nous enchante par ses libres variations sur les figures les plus tragiques ou les plus excentriques, tout en nous dévoilant ses sources, sa chronologie, et en mêlant sa propre vie à la matière de son livre. Tour de force d’un écrivain qui jamais ne perd le nord, La Carte des Mendelssohn finit par mettre à mal toute idée de racines, et par donner une image du monde comme un riche métissage où nous sommes tous un peu cousins. Il est urgent de lire Diane Meur.

Wild Riders tome 1, La Chevauchée sauvage, Jaci Burton, Milady : En testant la sécurité d’un musée, la détective Lily West ne s’attendait pas à tomber sur un cambrioleur, et encore moins sur Mac Canfield, le bad boy qui figure dans ses fantasmes depuis près de dix ans. Quand un tireur invisible tente d’abattre Lily et Mac à la sortie du musée, le voleur pousse la détective à enfourcher sa moto et se lance avec elle dans une course effrénée. Aux côtés de Mac, Lily va découvrir le gang des Wild Riders, bikers qui travaillent en secret pour le FBI. Leur mission : récupérer une éprouvette contenant un virus mortel…

Riders tome 1, Chevauchée exquise, Lorelei James, Milady : Pendant les vacances d’été, Channing croise le chemin de Colby, un authentique cowboy qui fait des compétitions de rodéo. Il exige d’elle une soumission totale. C’est l’occasion rêvée de se défaire de ses inhibitions. D’autant que le cowboy a le sens du partage et demande à sa nouvelle partenaire d’autoriser ses amis Trevor et Edgard à se joindre à leurs sexcapades… Channing a toujours eu le fantasme de se donner à plusieurs hommes, mais sa vie avec le trio sexy n’est pas une mince affaire…

Les dragons de la cité rouge, Erik Wietzel, Milady : Le prince héritier de Redfelt a été enlevé.
La rançon ? Une épée magique, jusque-là conservée dans les profondeurs de la citadelle. Sa lame retiendrait prisonnières les âmes des dragons qui ont failli réduire Redfelt en poussière trois siècles plus tôt.
Mais les émissaires royaux ont disparu, ainsi que la rançon. La reine Éline se tourne alors vers Alec Deraan, un chasseur de primes. Ils furent amants à l’époque où il était un officier de la couronne promis à un brillant avenir. Aujourd hui, c est un loup solitaire dont le seul ami est un dragon. Car Alec cache un secret : il est possédé par une démone aussi séduisante que dangereuse, un succube qui lui prête main forte en échange de l’exclusivité de ses faveurs.
Troublé par ses retrouvailles avec une souveraine qu’il lui est interdit d’aimer, Alec accepte la quête à contrecoeur et s’envole vers des contrées lointaines. Le temps presse : les dragons de l’épée pourraient se réveiller et achever la destruction interrompue il y a trois cents ans.

Seulement pour lui, Heidi Cullinan, Marie Sexton, Milady : Paul Hannon déménage à Tucker Springs avec sa petite amie, mais celle-ci le quitte en lui laissant plein d affaires inutiles. Un jour, il rencontre El Rozal, un cynique propriétaire d une boutique de prêteur sur gages. Paul y voit alors une excellente occasion de faire le ménage chez lui, et c’est bien malgré lui qu’El est intrigué par cet hétérosexuel qui pleure encore son ex. Ces deux-là n’ont rien en commun, mais lorsque des sentiments naissent, ils s’aperçoivent que « deuxième chance » n’est pas forcément synonyme de « second choix »…

La symphonie du désir tome 2, Caresses d’été, Vina Jackson, Milady : Giselle aurait dû voir le jour à la Nouvelle-Orléans, mais sa mère accouche plus tôt que prévu dans sa maison de campagne, à Orléans. Pendant son enfance, son entourage ne cesse d’évoquer la cité américaine. Elle l’imagine plus moderne et plus vivante que la paisible petite ville de province où elle est née. À l’adolescence, la jeune fille comprend que la Nouvelle-Orléans n’a rien à voir avec ses rêves d’enfant. C’est un endroit placé sous le signe des ténèbres, des secrets et des légendes. Un endroit plein de promesses.

Le cœur de Lucy tome 1, Au-delà de la raison, Marilyn Stenilli, Milady : Angleterre, époque victorienne. Lucy Hadley n’a que faire des mondanités de la haute société et ses talents de guérisseuse lui valent une réputation de sorcière. Appelée au chevet du comte de Lauderdale, qui est gravement malade, elle rencontre le meilleur ami de celui-ci, Jack de Nerval. C’est le début d’une liaison orageuse avec un homme qu’elle aime d’un amour inconditionnel. Mais le cœur du duc n’est plus à prendre : Jack est marié et père de famille… Les tourments de Lucy ne font que commencer.

Les quinze premières vies d’Harry August, Claire North, Milady : Harry August se retrouve sur son lit de mort.
Une fois de plus.
Chaque fois qu Harry décède, il naît de nouveau, au lieu et à la date exacts auxquels il est venu au monde la première fois, possédant tous les souvenirs des vies qu il a déjà vécues. À la fin de sa onzième vie, une petite fille apparaît à son chevet. « J’ai bien failli vous rater, docteur August, dit-elle. Je dois vous transmettre un message, passé d’enfant à adulte, d’enfant à adulte, remontant de génération en génération depuis un millénaire dans le futur. Le voici : la fin du monde approche, et nous ne pouvons pas l’en empêcher. À vous de jouer. »

Le mystère de Willoughby, Jane Odive, Milady : Dans Raison & Sentiments de Jane Austen, Marianne Dashwood épouse le colonel Brandon et oublie complètement Willoughby.
Trois ans plus tard, alors que Marianne souhaite marier sa petite soeur Margaret pourtant éprise de liberté, elle revoit Willoughby. Les souvenirs et l’incertitude ne cessent alors de la hanter. En outre, Willoughby est plus charmant et plus amoureux d’elle que jamais. Le colonel Brandon devant s’absenter pour s’occuper de sa pupille, Willoughby en profite pour reconquérir le cœur de Marianne. Aura-t-elle la force de résister ou la tentation d’un amour passé est-elle plus forte ?

Cavalier vert, Kristen Britain, Milady : Karigan G’ladheon, jeune fille éprise d’aventure, s’enfuit après avoir été exclue de son école pour avoir défié en duel le fils d’un gouverneur de province. Elle croise alors un Cavalier Vert, l’un des légendaires messagers du roi qui lui demande dans un dernier souffle de porter un message à son souverain. Sans même prendre connaissance de la missive, elle fait le serment de la remettre en mains propres, scellant ainsi son destin, car elle est soudain magiquement investie de la mission qu elle vient d’accepter : devenir un Cavalier Vert. Dès lors, traquée par des assassins au service d’un mystérieux sorcier, Karigan ne peut compter que sur sa fidèle monture et les mystérieux pouvoirs qu’elle va se découvrir…

La vie selon Nora, Linda Yellin, Milady : Molly ne recule devant rien. Dans le cadre de son travail, elle est amenée à sauter en parachute, dissimuler des vibromasseurs en passant sous des portiques de sécurité, ou encore à tester le speed-dating. Rien ne l’arrête, sauf l’amour. Le jour où on lui réclame un article sur le romantisme new-yorkais écrit à la manière de Nora Ephron, la scénariste de Quand Harry rencontre Sally, Molly flanche : elle avait décidé de tourner le dos à l’amour, la voilà forcée de le regarder en face. Avec un peu de chance, cette épreuve inattendue lui donnera l’occasion d’ouvrir les yeux sur celui qui fera de sa vie une romance.

Nos mensonges, Louise Douglas, Milady : Quand Hannah croit apercevoir son amie d’enfance, dans le musée où elle travaille, elle est sous le choc. Et pour cause : Ellen est morte il y a vingt ans. Hannah, qui n’a jamais surmonté cette épreuve, décide qu’il est temps d’affronter le passé : sa rencontre avec Ellen, ses étranges parents et son amour pour Jago qu’Hannah aime aussi en secret… jusqu’à l’étrange disparition de son amie. Aura-t-elle le courage de lever le voile sur les secrets de son enfance ? Dans un petit village de Cornouailles, une captivante histoire de passion et de jalousie.

2 thoughts on “Parutions de la semaine – 24/08/2015

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