Une œuvre étonnante, cruelle et qui laisse les pires travers des hommes s’exprimer !
Toute l’histoire se passe selon le déroulé d’un repas : apéritifs, entrée, plat, dessert, digestif. Le narrateur, Paul, sa femme, Claire, son frère Serge, et sa belle-sœur, Babette. Dès le début du repas (au restaurant), on sent la tension qui croît, qui croît… On ne sait pas trop ce qui s’est passé, à part que les fils des deux couples seraient le point central de la nervosité ambiante.
Et tout va aller de mal en pis. Toutes les rancœurs resurgissent, tout ce qui grouillent entre les deux frères depuis des années se cristallisent, jusqu’à l’explosion. Et au milieu de tout ça, nous sommes dans un restaurant guindé, avec un serveur qui vous décrit votre plat (c’est-à-dire la bouchée qui n’occupe même pas la moitié de l’assiette, nous sommes dans un grand restaurant voyez-vous…) de façon volubile alors que nos héros n’ont qu’une envie : manger et se barrer !
Et en même temps, il y a un côté assez nonchalant dans la façon dont ces adultes traitent l’attitude de leurs fils. Je ne vais pas dévoiler l’intrigue, mais ce qu’ils ont fait est innommable, et Herman Koch traite ce point de manière complètement glaçante.
Bref, un dîner de famille comme on les aime dans la littérature, mais pas forcément dans la vraie vie !
Le dîner, Herman Koch, 2012
Dans ma PAL!